À Pékin, ce mercredi 3 septembre, la Chine a célébré avec faste le 80ᵉ anniversaire de la capitulation japonaise, illustrée par un défilé militaire spectaculaire organisé sur l’avenue Chang’an, face à la place Tian’anmen. L’événement a mis en lumière les capacités technologiques avancées de l’armée chinoise : missiles hypersoniques, drones sous-marins, drones de combat FH-97, systèmes de guerre électronique, triade nucléaire (terrestre, aérienne, navale). Plus de 12 000 soldats ont participé au défilé, inspectés par le président Xi Jinping.
Lors de son intervention, Xi Jinping a exalté la mémoire des vétérans, affirmé la force et l’indépendance du peuple chinois, et invité à “choisir la paix, la coopération gagnant-gagnant, face à la confrontation”. Il a aussi mis en garde contre les dangers du chauvinisme et les impératifs de la souveraineté nationale.
L’édition 2025 a eu une résonance internationale marquée, avec la présence remarquée des présidents Vladimir Poutine (Russie) et Kim Jong Un (Corée du Nord) aux côtés de Xi Jinping. Pour la première fois, les trois dirigeants apparaissaient ensemble en public, à l’instar d’un symbole d’alignement stratégique. Parmi les autres dirigeants présents, on note également la participation du président turc Recep Tayyip Erdoğan et du président iranien Masoud Pezeshkian, venus assister à cette démonstration de force.
Lors de la parade militaire à Beijing, célébrant le 80ᵉ anniversaire de la capitulation du Japon, plusieurs chefs d’État africains étaient présents, notamment le président Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe et le président Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville. Au-delà de la simple présence protocolaire, cette invitation illustre le renforcement des partenariats politiques et économiques entre la Chine et l’Afrique. La Chine valorise une relation fondée sur la mémoire partagée, la coopération gagnant-gagnant et une vision de souveraineté respectée. Pour l’Afrique, être présent à ce haut lieu de diplomatie symbolique signifie être acteurs d’un ordre mondial multipolaire, où les voix africaines se positionnent à l’égal des autres partenaires majeurs.
En 80 ans, la Chine est passée du statut de pays meurtri à celui de puissance mondiale. Ce parcours, marqué par le souvenir de la guerre mais tourné vers l’innovation et le développement, constitue une source d’inspiration pour les nations africaines.
Le message de Pékin en 2025 est clair : se souvenir pour mieux avancer, transformer la douleur de l’histoire en énergie collective, et renforcer les partenariats internationaux au service d’un monde pacifique et équitable.
Cette parade historico-militaire renforce la stratégie politique de Pékin comme acteur central d’un nouvel ordre mondial, respectueux de sa mémoire, tout en démontrant une modernité technologique et une volonté diplomatique affirmée.
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