FOCAC 2024: voici les résolutions de Pékin en faveur des pays africains (2025-2027)
PRÉAMBULE 4
2. LES MESURES CLÉS DE SOUTIEN À L’AFRIQUE PAR LA PARTIE CHINOISE AU COURS DES TROIS PROCHAINES ANNÉES 7
3. COOPÉRATION POLITIQUE, DE PAIX ET DE SÉCURITÉ 12
3.1 Visites et dialogue de haut niveau 13
3.2 Échanges entre partis politiques, législatures, organismes consultatifs et gouvernements locaux 13
3.3 La Chine et l’Union africaine 15
3.4 Coopération en matière de paix et de sécurité 17
3.5 Coopération dans les affaires internationales 24
4. GOUVERNANCE NATIONALE, MODERNISATION ET APPRENTISSAGE MUTUEL ENTRE CIVILISATIONS 27
4.1 Partage d’expériences sur la gouvernance nationale 27
4.2 Échanges intercivilisationnels et apprentissage mutuel 29
4.3 Coopération anti-corruption 30
4.4 Échanges entre groupes de réflexion 31
5. COOPÉRATION DANS LE CADRE DE L’INITIATIVE « CEINTURE ET ROUTE » ET AGENDA 2063 DE L’UNION AFRICAINE 31
5.1 Prioriser les infrastructures et la connectivité 31
5.2 Investissement et coopération industrielle et de chaîne d’approvisionnement 32
5.3 Coopération scientifique et technologique et partage des connaissances 34
6. ACCÉLÉRER LA MODERNISATION AGRICOLE EN AFRIQUE 36
6.1 Coopération agricole et transfert de technologie 36
6.2 Réduction de la pauvreté et coopération en matière de développement rural 39
6.3 Sécurité alimentaire 40
7. SOUTENIR L’INDUSTRIALISATION, L’ÉNERGIE ET LE COMMERCE DE L’AFRIQUE EN TANT QUE PRIORITÉ 41
7.1 Accélération de l’industrialisation en Afrique 41
7.2 Coopération énergétique 43
7.3 Facilitation des échanges 45
7.4 Développement des infrastructures 47
7.5 Économie numérique 48
7.6 Financement de la coopération 49
8. SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DES TALENTS ET À L’AUTONOMISATION DES FEMMES ET DES JEUNES EN AFRIQUE 52
8.1 Éducation 52
8.2 Développement des talents 53
8.3 Femmes et jeunes 56
9. CONSOLIDATION DE LA COOPÉRATION EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 58
9.1 Changement climatique 58
9.2 Protection écologique 59
9.3 Coopération marine et maritime et gestion et prévention des catastrophes naturelles 62
10. COOPÉRATION SOCIALE ET INTERPERSONNELLE ET PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’HORIZON 2030 DES NATIONS UNIES 63
10.1 Santé publique et industrie pharmaceutique africaine 63
10.2 Culture, tourisme et sports 65
10.3 Presse et médias 67
11. DÉVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL DU FOCAC 68
1. PRÉAMBULE
1.1 Le Sommet de Beijing et la neuvième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) se sont tenus à Beijing du 4 au 6 septembre 2024. Les chefs d’État, de gouvernement et de délégation de la Chine et de 53 pays africains ainsi que le Président de la Commission de l’Union africaine (ci-après dénommés « les deux parties ») et leurs ministres des Affaires étrangères et de la coopération économique ont assisté respectivement au sommet et à la conférence ministérielle.
1.2 Les deux parties ont hautement apprécié les réalisations du FCSA au cours des 24 dernières années. Il a su suivre la tendance actuelle de paix, de développement et de coopération mutuellement bénéfique, surmonter les défis posés par l’environnement international changeant et turbulent, la lente reprise économique mondiale et la pandémie de COVID-19, et promouvoir le développement global et approfondi de l’amitié et de la coopération entre la Chine et l’Afrique. Il est devenu une plate-forme efficace pour la coopération Sud-Sud et un brillant exemple de catalyseur de la coopération internationale avec l’Afrique.
1.3 Les deux parties sont satisfaites de la mise en œuvre complète et efficace des Neuf programmes, du Plan d’action de Dakar (2022-2024), de la Vision de coopération sino-africaine 2035 et de la Déclaration sur la coopération sino-africaine dans la lutte contre le changement climatique présentés lors de la 8e Conférence ministérielle du FCSA et de leurs actions de suivi. Les deux parties se félicitent du succès du Dialogue des dirigeants sino-africains tenu en Afrique du Sud et du lancement de l’Initiative de soutien à l’industrialisation de l’Afrique, du Plan de soutien de la Chine à la modernisation agricole de l’Afrique et du Plan de coopération sino-africaine sur le développement des talents, et travailleront ensemble pour mettre en œuvre ces initiatives et plans pour un développement et une prospérité communs.
1.4 Les deux parties saluent le soutien et l’assistance mutuels apportés pendant la pandémie de COVID-19 et le succès du Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre le COVID-19, qui ont donné l’exemple pour la réponse mondiale et ajouté un nouveau chapitre dans la communauté de destin Chine-Afrique. La Chine apprécie le soutien apporté par l’Afrique à sa réponse au COVID-19. La partie africaine félicite la Chine pour avoir fourni à l’Afrique un soutien important et une assistance dans la lutte contre le COVID-19.
1.5 Les deux parties ont hautement apprécié les relations sino-africaines, qui sont entrées dans une nouvelle ère de construction d’une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau. Les deux parties s’engagent à continuer de suivre et de maintenir l’esprit d’ouverture et d’inclusivité dans le développement des relations sino-africaines. La Chine n’interviendra pas dans la recherche par les pays africains de voies de développement adaptées à leurs conditions nationales ; la Chine n’interviendra pas dans les affaires intérieures des pays africains ; la Chine n’imposera pas sa volonté aux pays africains ; la Chine n’attachera pas de conditions politiques à l’aide à l’Afrique ; et la Chine ne cherchera pas de gains politiques unilatéraux dans la coopération en matière d’investissement et de financement avec l’Afrique. Les deux parties défendront toujours l’esprit d’amitié et de coopération sino-africaine et favoriseront un partenariat stratégique et coopératif global encore plus fort entre la Chine et l’Afrique.
1.6 Les deux parties reconnaissent pleinement le plaidoyer de leurs dirigeants en faveur de la construction d’une communauté de destin pour l’humanité et de la poursuite d’une coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative Ceinture et Route, de l’Initiative de développement mondial (IDG), de l’Initiative de sécurité mondiale (ISM), de l’Initiative de civilisation mondiale (ICM), ainsi que de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et de son deuxième Plan décennal de mise en œuvre et de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Les deux parties travailleront avec les pays du monde entier, conformément au droit international, pour promouvoir la gouvernance mondiale caractérisée par une consultation approfondie et une contribution conjointe pour un bénéfice partagé, construire un nouveau type de relations internationales, pratiquer les valeurs communes de l’humanité et contribuer à un monde ouvert, inclusif, propre et agréable de paix durable, de sécurité universelle et de prospérité partagée.
1.7 Les deux parties considèrent l’Afrique comme un partenaire important dans la coopération dans le cadre de l’initiative Ceinture et Route. Inspirées par l’esprit de paix et de coopération, d’ouverture et d’inclusion, d’apprentissage mutuel et d’avantages mutuels de l’initiative Route de la soie et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que par le principe de planification, de construction et d’avantages communs, les deux parties s’engagent à renforcer la synergie entre la coopération dans le cadre de l’initiative Ceinture et Route et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, en particulier le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), l’Agenda 2030 pour le développement durable des Nations Unies et les stratégies de développement respectives des pays africains, et à contribuer davantage à la coopération internationale, à la croissance économique mondiale et à la mise en œuvre accélérée de l’Agenda 2030 pour le développement durable.
1.8 La Chine salue les efforts déployés par l’Afrique pour se renforcer par l’unité et accélérer l’intégration face aux divers risques et défis. Les deux parties sont convaincues que le développement de la Chine et de l’Afrique offrira davantage d’opportunités au développement humain, à la sécurité collective et au respect de la civilisation de l’autre. Les deux parties s’engagent à renforcer la coopération sur les initiatives susmentionnées et à parler d’une seule voix sur les questions d’intérêt commun des pays en développement, et à appeler conjointement à un monde multipolaire égalitaire et ordonné et à une mondialisation économique universellement bénéfique et inclusive.
1.9 Les deux parties partagent l’opinion selon laquelle le monde connaît des changements historiques sans précédent. La forte croissance des pays du Sud représentés par la Chine et l’Afrique façonne profondément la trajectoire de l’histoire du monde. Les deux parties sont toujours solidaires des autres pays en développement, défendent l’indépendance, promeuvent activement la coopération Sud-Sud et triangulaire, s’opposent à la confrontation idéologique des blocs et préservent les intérêts communs des pays du Sud dans la réforme en cours du système de gouvernance mondiale. Les deux parties se soutiennent mutuellement dans la sauvegarde de leur souveraineté, de leur sécurité et de leurs intérêts de développement. La partie africaine adhère au principe d’une seule Chine et est prête à apporter un soutien ferme à la Chine sur les questions relatives à ses intérêts fondamentaux et à ses préoccupations majeures.
1.10 Les deux parties estiment que la Chine, le plus grand pays en développement, s’engage à poursuivre une ouverture de plus haut niveau pour promouvoir un développement de haute qualité, et s’efforce de se construire un pays plus fort et de rajeunir la nation chinoise à tous égards en poursuivant la modernisation chinoise. La partie africaine apprécie hautement la troisième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois qui s’est tenue en juillet de cette année, et estime que les plans systématiques élaborés lors de cette session pour approfondir davantage la réforme de manière globale afin de faire progresser la modernisation chinoise apporteront davantage d’opportunités aux pays du monde entier, y compris aux pays africains. L’Afrique, le continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement, a lancé le deuxième Plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et accéléré la construction de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pour construire une Afrique intégrée, prospère et pacifique. Les deux parties chercheront ensemble, sur la base de leur développement et de leur revitalisation respectifs, à poursuivre une modernisation qui renforcera le développement pacifique, la coopération mutuellement bénéfique et la prospérité commune, et à forger un partenariat Chine-Afrique caractérisé par la confiance mutuelle, le bénéfice mutuel, l’assistance mutuelle et la compréhension mutuelle, pour le plus grand bénéfice des peuples des deux parties.
1.11 Les deux parties saluent les quatre réunions de haut niveau tenues lors du Sommet, à savoir « l’accroissement du partage d’expériences sur la gouvernance nationale dans l’exploration des voies de modernisation », « l’industrialisation, la modernisation agricole et le développement vert – la voie de la modernisation », « la construction d’un avenir commun de paix durable et de sécurité universelle comme base solide de la modernisation », « la poursuite d’une coopération de haute qualité dans le cadre de l’initiative Ceinture et Route comme plate-forme de modernisation caractérisée par la planification commune, la construction commune et les bénéfices communs » et elles approfondiront les échanges et la coopération dans ces domaines conformément au consensus important atteint par les dirigeants chinois et africains.
1.12 Les deux parties ont conjointement formulé et adopté par consensus ce Plan d’action pour mettre en œuvre les résultats du Sommet et tracer la voie d’une coopération amicale et mutuellement bénéfique sino-africaine dans divers domaines au cours des trois prochaines années et au-delà sous le thème « Unir nos forces pour faire progresser la modernisation et construire une communauté de destin sino-africaine de haut niveau ».
2.LES MESURES CLÉS DE SOUTIEN À L’AFRIQUE PAR LA PARTIE CHINOISE AU COURS DES TROIS PROCHAINES ANNÉES
2.1 La partie africaine apprécie hautement les mesures clés à mettre en œuvre au cours des trois prochaines années, annoncées par le Président Xi Jinping lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet du FCSA de Beijing, et convient que ces mesures sont tournées vers l’avenir et stratégiques, qu’elles correspondent aux besoins du développement futur de l’Afrique et qu’elles donneront une forte impulsion au développement rapide de la coopération sino-africaine. La partie africaine est prête à travailler avec la Chine pour renforcer la synergie des stratégies de développement et promouvoir conjointement la mise en œuvre efficace de ces mesures.
2.2 La Chine travaillera avec l’Afrique, au cours des trois prochaines années, pour mettre en œuvre dix initiatives de partenariat afin de joindre leurs efforts pour faire progresser la modernisation de la Chine et de l’Afrique (les dix initiatives de partenariat), qui couvrent les domaines de l’apprentissage mutuel entre les civilisations, de la prospérité commerciale, de la coopération dans la chaîne industrielle, de la connectivité, de la coopération au développement, des soins de santé, de la revitalisation rurale et du bien-être des populations, des échanges interpersonnels, du développement vert et de la sécurité commune.
2.2.1 Initiative de partenariat pour l’apprentissage mutuel entre les civilisations. La Chine et l’Afrique s’uniront pour établir un partenariat de dialogue pour l’Initiative de civilisation mondiale et une plateforme d’échange d’expériences en matière de gouvernance entre la Chine et l’Afrique. La Chine soutiendra la création du réseau sino-africain de connaissances pour le développement et de 25 centres de recherche sino-africains. L’Académie africaine de leadership servira à former des talents en matière de gouvernance et 1 000 personnalités des partis politiques africains seront invitées en Chine pour des échanges.
2.2.2 Initiative de partenariat pour la prospérité commerciale. La Chine accordera un traitement en franchise de droits à 100 % des lignes tarifaires des produits des pays les moins avancés (PMA) ayant des relations diplomatiques avec la Chine ; signera des accords-cadres sur le partenariat économique pour un développement partagé avec les pays africains intéressés ; renforcera la coopération en matière d’inspection, de quarantaine et de normes, et élargira l’accès des exportations agricoles en provenance d’Afrique. La Chine approfondira la coopération sino-africaine en matière de commerce électronique, aidera les pays africains à créer des pavillons nationaux dans la zone pilote de coopération en matière de commerce électronique de la Route de la soie et organisera des conférences en ligne pour former les talents africains du commerce électronique. La Chine mettra en œuvre le programme d’amélioration de la qualité Chine-Afrique, établira le Centre Chine-Afrique de coopération et de recherche en matière de normalisation et la Plateforme de vérification de la confiance dans la numérisation du commerce Chine-Afrique, et mettra en œuvre l’initiative de renforcement des capacités d’évaluation de la conformité Chine-Afrique.
2.2.3 Initiative de partenariat pour la coopération dans la chaîne industrielle. La Chine aidera l’Afrique à développer des chaînes de valeur locales, la fabrication et la transformation en profondeur de minéraux critiques, à créer des cercles de croissance pour la coopération industrielle sino-africaine dans cinq régions, à entreprendre 10 projets de soutien aux parcs industriels pour les pays africains et à organiser 100 sessions de formation sur l’industrialisation. La Chine fera progresser le développement de la zone pionnière pour une coopération commerciale et économique approfondie sino-africaine et créera un fonds correspondant pour promouvoir l’intégration de l’industrie et du commerce et le développement interconnecté des parcs industriels. La Chine mettra en œuvre une initiative d’autonomisation des petites et moyennes entreprises (PME) africaines, qui comprend un soutien financier aux PME africaines, 50 activités de mise en relation et 1 000 opportunités de formation pour les chefs d’entreprise africains. Un centre de coopération sino-africain en matière de technologies numériques sera construit conjointement, ce qui aidera les entreprises chinoises à entreprendre 20 projets d’infrastructures numériques et des projets de démonstration de transformation numérique en Afrique.
2.2.4 Initiative de partenariat pour la connectivité. La Chine soutient fermement l’intégration africaine. Elle contribuera à la mise en œuvre de 30 projets d’infrastructures en Afrique et continuera à soutenir le développement de l’Union africaine (UA) et de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). La Chine favorisera le développement interconnecté des infrastructures de transport et des parcs industriels construits et exploités par des entreprises chinoises en Afrique et construira un réseau de transport maritime et ferroviaire multimodal reliant la région centrale et occidentale de la Chine à l’Afrique. Pour améliorer la connectivité des marchés financiers, la Chine approfondira la coopération avec l’Afrique dans le règlement en monnaie locale et la technologie financière, et accueille favorablement l’émission d’obligations panda par les pays africains.
2.2.5 Initiative de partenariat pour la coopération au développement. La Chine publiera avec l’Afrique la Déclaration commune sur l’approfondissement de la coopération dans le cadre de l’Initiative mondiale pour le développement, construira conjointement le réseau des centres de promotion du développement mondial et contribuera à la réalisation de 1 000 « petits et beaux » projets pour améliorer les conditions de vie des populations. La Chine soutiendra l’Afrique dans l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse d’été de 2026 et de la Coupe d’Afrique des Nations de 2027. La Chine établira un centre de démonstration de la coopération Chine-Afrique (Éthiopie)-ONU (ONUDI). Pour les pays africains les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec la Chine, la Chine renoncera à leurs prêts intergouvernementaux sans intérêt dus d’ici fin 2024. Le gouvernement chinois reconstituera le mécanisme de partenariat Chine-Groupe de la Banque mondiale avec 50 millions de dollars, qui seront principalement utilisés pour soutenir le développement inclusif et durable des pays africains. La Chine appelle également à des actions collectives de la communauté internationale pour garantir des liquidités et d’autres soutiens financiers du secteur privé pour le développement durable de l’Afrique.
2.2.6 Initiative de partenariat dans le domaine de la santé. La Chine établira une alliance entre hôpitaux chinois et africains, travaillera avec les pays africains pour construire un certain nombre de centres médicaux communs et de centres de médecine traditionnelle afin de renforcer la coopération en matière de médecine traditionnelle et de médecine intelligente, et mettra en œuvre un programme sur la médecine minimalement invasive. La Chine approfondira la coopération technique avec l’Afrique en matière de santé publique, formera 100 professionnels, soutiendra le développement et le fonctionnement du siège du CDC Afrique et de cinq centres sous-régionaux, enverra 2 000 personnels médicaux et experts en santé publique dans les pays africains, lancera le programme de services médicaux gratuits « 100 équipes médicales dans 1 000 villages » et continuera à fournir une assistance contre les épidémies en Afrique dans la mesure de ses capacités. La Chine mettra en œuvre dix programmes d’établissements de santé et dix programmes de démonstration d’élimination du paludisme. Elle encouragera les entreprises chinoises à investir dans la production de médicaments et de vaccins en Afrique pour accroître la capacité de production locale de médicaments.
2.2.7 Initiative de partenariat pour la revitalisation rurale et le bien-être de la population. La Chine aidera l’Afrique à éradiquer la faim, à assurer la sécurité alimentaire et à développer l’agriculture durable, à créer un réseau de coopération sino-africaine sur la modernisation agricole, à construire ou à moderniser dix centres de démonstration de technologies agricoles, à construire à l’étranger au moins 100 000 mu (6 667 hectares) de zones de démonstration de la normalisation agricole chinoise et à fournir aux pays africains une aide alimentaire d’urgence d’un milliard de yuans. La Chine établira une alliance sino-africaine pour l’innovation scientifique et technologique agricole, construira 100 villages de démonstration pour la réduction de la pauvreté par le développement agricole, enverra 500 experts agricoles dans les pays africains, formera 1 000 dirigeants à la recherche d’une vie meilleure par le développement agricole et fera progresser le développement d’un centre de coopération sino-africain Juncao et d’un centre sino-africain du bambou. La Chine poursuivra l’initiative « 100 entreprises dans 1 000 villages » et mettra en œuvre 500 projets d’intérêt général dans des domaines tels que la santé des femmes et des enfants, l’éducation et la formation, le développement rural et l’eau potable. Elle encouragera les entreprises chinoises en Afrique à créer pas moins d’un million d’emplois locaux.
2.2.8 Initiative de partenariat pour les échanges entre les peuples. La Chine poursuivra la mise en œuvre du projet de coopération sino-africaine en matière d’enseignement professionnel « L’avenir de l’Afrique », construira avec les pays africains des écoles d’ingénierie et de technologie, créera ou modernisera 10 ateliers Luban et 20 écoles. La Chine offrira 60 000 possibilités de formation à l’Afrique, en accordant la priorité aux programmes d’autonomisation des femmes et de développement de la jeunesse. La Chine perfectionnera les mécanismes et les plateformes de coopération sino-africaine en matière de sciences et d’éducation, et établira des centres régionaux de coopération sino-africaine pour l’éducation numérique. La Chine mettra en œuvre dix projets d’échanges entre les peuples, travaillera avec les pays africains pour faire avancer le programme « Route de la soie culturelle » sino-africaine, invitera 1 000 professionnels africains de la culture et du tourisme à se former en Chine, mettra en œuvre un plan de coopération sur l’innovation radiophonique, télévisuelle et audiovisuelle, et désignera l’année 2026 comme l’Année des échanges entre les peuples sino-africains.
2.2.9 Initiative de partenariat pour le développement vert. La Chine aidera l’Afrique à renforcer ses capacités d’adaptation au changement climatique, à fournir de nouvelles technologies et de nouveaux produits énergétiques, à mettre en œuvre 30 projets d’énergie propre et de développement vert et à créer un fonds spécial pour la chaîne industrielle verte Chine-Afrique. La Chine renforcera le renforcement des capacités et la recherche conjointe dans des domaines tels que la prévention, l’atténuation et l’aide aux catastrophes, la protection de la biodiversité, l’amélioration de l’environnement et la lutte contre la désertification, et travaillera avec l’Afrique pour construire une plate-forme de services d’alerte météorologique précoce. La Chine mettra en place le Forum Chine-Afrique sur l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire, construira des laboratoires communs avec les pays africains et le Centre africain du Centre de coopération Chine-Afrique sur les applications de la télédétection par satellite, effectuera la planification de l’espace marin et soutiendra la participation des pays africains au projet de station internationale de recherche lunaire et à l’exploration lunaire et martienne de la Chine.
2.2.10 Initiative de partenariat pour la sécurité commune. La Chine et l’Afrique établiront et mettront en œuvre ensemble un partenariat pour l’Initiative de sécurité globale, construiront une zone de démonstration de l’Initiative de sécurité globale et mèneront une coopération préliminaire dans le cadre de l’Initiative de sécurité globale. La Chine fournira à l’Afrique une subvention militaire d’un milliard de yuans pour aider les pays africains à renforcer leurs forces armées, formera 6 000 militaires pour l’Afrique et invitera 500 jeunes officiers militaires africains à se rendre en Chine pour mener des exercices, des entraînements et des patrouilles conjoints. La Chine mettra en œuvre l’initiative visant à aider l’Afrique à déminer et à approfondir la communication et la coopération sino-africaines sur la sécurité de l’Initiative Ceinture et Route (BRI). La Chine formera 1 000 agents de police pour l’Afrique et assurera conjointement la sécurité des projets et du personnel de coopération.
2.3 Pour assurer la mise en œuvre réussie des dix initiatives de partenariat, la Chine fournira à l’Afrique 360 milliards de RMB de soutien financier au cours des trois prochaines années, dont 210 milliards de RMB de lignes de crédit, 80 milliards de RMB d’aide de différents types, pas moins de 70 milliards de RMB d’investissements par des entreprises chinoises, pour apporter un soutien fort à la coopération pratique de la Chine et de l’Afrique dans tous les domaines.
3. COOPÉRATION POLITIQUE, DE PAIX ET DE SÉCURITÉ
3.1 Visites et dialogue de haut niveau
3.1.1 Les deux parties apprécient le rôle irremplaçable que joue la communication régulière entre les dirigeants chinois et africains dans la conduite du développement des relations sino-africaines, et feront avancer les questions d’importance globale et stratégique pour l’orientation future des relations sino-africaines sous sa direction, établiront un consensus sur les questions mondiales et régionales, approfondiront l’amitié traditionnelle, renforceront la confiance politique et consolideront continuellement les fondements politiques des relations sino-africaines.
3.1.2 Les deux parties apprécient le fait que les ministres des Affaires étrangères chinois se rendent en Afrique comme première destination à l’étranger au début de chaque année depuis 34 ans consécutifs et conviennent de maintenir des échanges étroits de haut niveau et de renforcer la communication et la coordination stratégiques pour fournir une base solide au développement de haute qualité des relations sino-africaines. Dans le même esprit, plusieurs ministres des Affaires étrangères africains et d’autres domaines ont visité la République populaire de Chine.
3.1.3. Les deux parties continueront d’améliorer les mécanismes tels que les commissions binationales (BNC), les commissions intergouvernementales, les dialogues stratégiques, les consultations politiques des ministres des Affaires étrangères, les commissions mixtes/mixtes sur la coopération économique et commerciale, les groupes de travail conjoints et les comités directeurs. La réunion des coordinateurs sur la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing 2024 du FCSA se tiendra en temps voulu.
3.2 Échanges entre partis politiques, législatures, organismes consultatifs et gouvernements locaux
3.2.1 Les deux parties estiment que les échanges et la coopération entre les partis politiques, les législatures, les organes consultatifs et les gouvernements locaux sont des éléments importants de la coopération sino-africaine et revêtent une importance majeure pour approfondir le partage d’expériences en matière de gouvernance nationale, accroître la compréhension et la confiance mutuelles et consolider les fondements politiques des relations sino-africaines.
3.2.2 Les deux parties intensifieront davantage, lorsque cela sera possible et de manière prévisible, les échanges de haut niveau entre les partis politiques chinois et africains, approfondiront les dialogues politiques bilatéraux et multilatéraux, renforceront la coopération en matière de renforcement des capacités des partis politiques et aideront les partis politiques africains à renforcer leurs capacités de gouvernance et à explorer de manière indépendante des voies de modernisation adaptées à leurs conditions nationales respectives.
3.2.3 Les deux parties renforceront les échanges et la coopération entre la direction, les comités spéciaux, les comités de travail, les groupes d’amitié, les députés et les membres, ainsi que les bureaux administratifs de l’Assemblée populaire nationale de Chine et des parlements des pays africains, et organiseront des ateliers bilatéraux et multilatéraux pour accroître la compréhension mutuelle et l’amitié et renforcer les échanges et l’apprentissage mutuel dans des domaines tels que la législation. Les deux parties travailleront ensemble pour améliorer les échanges et la coopération entre la Cour populaire suprême de Chine et la Cour de justice de l’Union africaine ainsi qu’entre les organes judiciaires chinois et africains. Les deux parties s’engagent à travailler ensemble pour élaborer et partager le programme de travail de ces engagements.
3.2.4 Les deux parties renforceront l’interaction amicale entre l’Assemblée populaire nationale de Chine et les organisations parlementaires régionales africaines, notamment le Parlement panafricain et l’Union parlementaire africaine, et renforceront la coopération avec les parlements des pays africains au sein de l’Union interparlementaire et d’autres institutions internationales pour sauvegarder les intérêts communs et l’équité et la justice internationales.
3.2.5 Les deux parties favoriseront davantage les échanges et la coopération entre le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), les comités spéciaux et le Groupe d’amitié Chine-Afrique relevant du Comité national de la CCPPC, et les pays africains, les organisations sous-régionales ou régionales et les personnalités de tous les secteurs.
3.2.6 Les deux parties approfondiront les échanges entre le Conseil économique et social de Chine et des institutions telles que le Conseil économique, social et culturel de l’UA (ECOSCOCC), l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique, et les conseils économiques et sociaux des pays africains.
3.2.7 Les deux parties encourageront les gouvernements locaux à établir davantage de relations entre les provinces et les villes jumelées sur une base volontaire, égalitaire, amicale et mutuellement avantageuse, favoriseront la coopération économique et commerciale locale et renforceront le renforcement institutionnel du Forum Chine-Afrique sur la coopération entre les gouvernements locaux et le Forum populaire Chine-Afrique, et feront progresser la matérialisation de l’Action sur la connectivité entre les peuples de la Route de la soie et du Réseau de coopération des ONG de la Route de la soie dans les pays africains. Les deux parties exploiteront le rôle de la réunion des dirigeants des organisations d’amitié Chine-Afrique et encourageront les échanges et la coopération entre les organisations d’amitié chinoises et africaines.
3.2.8 Les deux parties continueront d’encourager leurs syndicats à renforcer leur coopération au moyen de visites mutuelles, de séminaires thématiques, de renforcement des capacités et d’échange d’informations.
3.3 La Chine et l’Union africaine
3.3.1 Les deux parties saluent les nouveaux progrès réalisés dans l’intégration africaine et les importantes réalisations de la réforme institutionnelle de l’UA. La Chine salue l’adhésion de l’UA au G20 et continuera à soutenir la participation de l’UA et la définition de ses propres objectifs prioritaires dans le cadre de la coopération au sein du G20.
3.3.2 Les deux parties reconnaissent le rôle important de l’UA dans la préservation de la paix et de la stabilité en Afrique et dans la promotion de l’intégration africaine. La Chine continuera de soutenir le renforcement des capacités de l’UA en matière de prévention et de résolution des conflits, conformément au principe de solutions africaines aux problèmes africains.
3.3.3 La Chine continuera de soutenir l’UA et les pays africains dans la mise en œuvre du PIDA, et est prête à renforcer la connectivité africaine sur la base d’une approche axée sur le marché, à travailler ensemble sur le deuxième plan d’action prioritaire du PIDA, à promouvoir la planification conjointe de projets, à soutenir davantage l’Agence de développement de l’UA-Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD) dans le renforcement des capacités, et à organiser des sessions de formation thématiques sur les ressources humaines.
3.3.4.1 La Chine est prête à accorder des préférences commerciales aux pays africains par le biais d’accords de libéralisation commerciale plus flexibles, pragmatiques, complets et pratiques. Les deux parties saluent la contribution de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique organisée dans la province chinoise du Hunan à la coopération économique et commerciale infranationale entre la Chine et l’Afrique. La Chine continuera à œuvrer pour renforcer la confiance des entreprises chinoises dans les investissements en Afrique et à accroître davantage les investissements et les transferts de technologie vers l’Afrique. Le Fonds de développement Chine-Afrique (CADFUND) continuera à jouer un rôle important à cet égard. La partie africaine est prête à travailler avec la Chine pour créer un meilleur environnement commercial et d’investissement et promouvoir l’intégration des marchés africains et chinois afin de donner une plus grande impulsion au développement et à la prospérité communs des deux parties. La Chine continuera à soutenir le développement de la ZLECA et la croissance du commerce en Afrique par la création de chaînes de valeur.
3.3.4.2 La Chine continuera à soutenir le renforcement des capacités de l’UA et à soutenir la négociation d’un protocole d’accord sur la coopération économique et commerciale et la création d’une commission économique et commerciale conjointe avec l’UA.
3.3.5 Les deux parties soutiennent le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et saluent la mise en place de l’Agence africaine des médicaments (AMA). Les deux parties sont prêtes à continuer de développer l’industrie pharmaceutique locale africaine par le biais d’investissements publics et privés.
3.3.6 Les deux parties intensifieront les échanges et la coopération entre la Chine et l’UA et ses institutions subordonnées, renforceront la communication et la coordination pour parvenir à un consensus sur le développement de l’Afrique, l’expérience de gouvernance, la stratégie de développement et les questions internationales et régionales, et soutiendront le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) et la mise en place de mécanismes de coopération entre l’Union africaine de radiodiffusion et la partie chinoise. Les deux parties œuvreront pour que la coopération entre l’UA et les communautés économiques régionales africaines produise davantage de résultats au profit d’un plus grand nombre de populations grâce à un développement inclusif et prospère.
3.4 Coopération en matière de paix et de sécurité
3.4.1 Gouvernance de la sécurité mondiale
3.4.1.1 Les deux parties soulignent que la paix et la sécurité en Afrique demeurent une partie importante de leur coopération et sont disposées à mettre en œuvre conjointement l’Initiative de sécurité globale et à coopérer rapidement sur l’Initiative de sécurité globale avec la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable. Les deux parties uniront leurs efforts pour mettre en œuvre l’important consensus atteint lors de la réunion de haut niveau sur le thème « Construire un avenir commun de paix durable et de sécurité universelle comme base solide de la modernisation ». La Chine et l’Afrique feront progresser davantage la mise en œuvre du plan de paix et de sécurité Chine-Afrique et approfondiront la communication et la coordination sur les grandes questions de sécurité mondiales et régionales, dans le cadre de leurs efforts pour améliorer le système de gouvernance de la sécurité mondiale et préserver l’équité et la justice internationales. Les deux parties saluent les efforts de médiation de l’Angola avec le soutien de l’UA dans la crise sécuritaire à l’est de la République démocratique du Congo.
3.4.1.2 Dans le cadre de l’Initiative pour la sécurité globale, la Chine est prête à organiser des programmes de formation sur la défense et la sécurité pour les pays africains afin d’améliorer la gouvernance de la sécurité. La Chine accueille favorablement la participation de tous les pays africains à ces programmes de formation.
3.4.1.3 Les deux parties saluent la contribution positive de la Chine et de l’Afrique à la sauvegarde de la paix et de la stabilité régionales et mondiales, et estiment que tous les pays doivent rester attachés à la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable, au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays, au respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies, à la prise au sérieux des préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité, à la résolution pacifique des désaccords et des différends entre les pays par le dialogue et la consultation, et au maintien de la sécurité dans les domaines traditionnels et non traditionnels.
3.4.1.4 Les deux parties s’engagent à privilégier les solutions africaines aux problèmes africains et à mettre en œuvre conjointement l’initiative « Faire taire les armes en Afrique ». Cependant, la Chine offrira autant que possible sa médiation si elle le lui demande dans le cadre de la résolution des conflits en Afrique. Les deux parties estiment que l’Architecture africaine de paix et de sécurité est un cadre régulateur puissant pour faire face aux défis et menaces sécuritaires auxquels le continent africain est confronté, et appellent la communauté internationale à continuer de faire face aux défis régionaux par des moyens diplomatiques. La partie africaine apprécie la vision de la paix et du développement dans la Corne de l’Afrique proposée par la Chine. Nous réitérons notre volonté de renforcer notre coordination et notre coopération sur les questions de paix et de sécurité africaines au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et de défendre nos intérêts communs. La Chine est prête à promouvoir l’acheminement de davantage de ressources mondiales pour la lutte contre le terrorisme vers les pays en développement et à travailler avec les pays africains pour renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. La Chine soutient l’initiative de l’AUDA-NEPAD visant à développer un programme axé sur le lien tripartite paix-sécurité-développement, et soutiendra le Centre de l’UA pour la reconstruction et le développement post-conflit dans la mise en œuvre de ces programmes.
3.4.2 Maintien de la paix, lutte contre le terrorisme, application de la loi et affaires consulaires
3.4.2.1 La Chine soutient les efforts des pays africains pour mettre en place des mécanismes de sécurité collective, mener de manière indépendante des opérations de maintien de la paix, maintenir la sécurité régionale, lutter contre le terrorisme et se concentrer sur des solutions africaines aux problèmes africains. La Chine réaffirme son engagement à soutenir le Fonds africain pour la paix revitalisé. La Chine affirme jouer un rôle central dans le renforcement de cette initiative cruciale, y compris en apportant l’expertise nécessaire. Ce soutien souligne l’engagement de la Chine à renforcer la paix et la stabilité sur le continent africain et s’engage à travailler en collaboration avec le Fonds de l’Union africaine pour la réalisation d’une Afrique pacifique et prospère. L’UA exprime sa gratitude à la Chine pour le grand soutien apporté à la Base logistique continentale de Douala et également pour la résolution 2719 de l’ONU établissant le cadre pour assurer un financement prévisible et durable aux opérations de soutien à la paix de l’UA par le biais des contributions obligatoires de l’ONU. La Chine soutient les efforts des pays africains pour lutter contre le terrorisme et s’oppose à la politisation ou à l’adoption de deux poids deux mesures en matière de lutte contre le terrorisme, et appelle la communauté internationale à redoubler de soutien aux pays africains pour le renforcement de leurs capacités de lutte contre le terrorisme. Les deux parties s’engagent à ne pas offrir refuge à des individus poursuivis pour des actes de terrorisme ou de financement du terrorisme. La Chine fournira son expertise et son soutien au Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme basé à Alger ainsi qu’au bureau à Rabat du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique.
3.4.2.2 Les deux parties continueront de renforcer la coopération en matière de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme dans le cadre des Nations Unies, de renforcer les échanges de politiques et de compétences en matière de maintien de la paix, et de mener des exercices conjoints et des formations sur le terrain entre les troupes de maintien de la paix chinoises et africaines, ainsi que de coopérer sur le contrôle des armes légères et de petit calibre et des explosifs artisanaux. À cet égard, les pays africains, en particulier ceux situés dans la Corne de l’Afrique, au Cabo Delgado et au Sahel, qui sont durablement touchés par le fléau du terrorisme, bénéficieront d’un soutien accru pour renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme.
3.4.2.3 Les deux parties continueront d’organiser la série de réunions du Forum Chine-Afrique sur la paix et la sécurité, d’améliorer ses normes professionnelles, de renforcer son édification institutionnelle et d’encourager davantage d’échanges entre les jeunes et les cadres militaires d’âge moyen chinois et africains. La Chine et l’Afrique continueront de renforcer les plateformes de communication sur la paix et la sécurité à différents niveaux et dans différents domaines.
3.4.2.4 Les deux parties continueront à renforcer le partage de renseignements et la coordination des actions dans la lutte contre les organisations terroristes internationales, et à soutenir les efforts des pays africains visant à améliorer leurs capacités de lutte contre le terrorisme. La Chine et l’Afrique continueront à travailler ensemble pour préserver la sécurité des voies de navigation dans le golfe d’Aden, le golfe de Guinée, l’océan Indien et les eaux somaliennes. La partie africaine apprécie les initiatives de la Chine relatives à son plaidoyer en faveur de l’Afrique dans la lutte contre le terrorisme au niveau des organismes internationaux. Tenant compte du fait que le Sahel est devenu la région d’Afrique la plus touchée par le terrorisme actuellement, la partie africaine souhaite davantage de soutien de la Chine dans la lutte contre ce fléau qui a un impact négatif sur toute action de développement socio-économique de la région.
3.4.2.5 La Chine continuera à fournir des programmes de formation aux forces de l’ordre en fonction des besoins des services de police africains et continuera à fournir une assistance en matière d’équipements de police aux pays africains au mieux de ses capacités.
3.4.2.6 Les deux parties renforceront l’échange de renseignements et la collaboration en matière d’enquête dans le cadre de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), du Mécanisme de coopération policière de l’Union africaine (Afripol), des organisations de coopération régionale et des accords bilatéraux.
3.4.2.7 La Chine est prête à mener une coopération institutionnalisée avec l’Afripol, à tenir un dialogue ministériel régulier sur la sécurité des forces de l’ordre avec 14 pays d’Afrique de l’Est et à travailler avec l’Organisation de coopération des chefs de police d’Afrique de l’Est (EAPCCO) et ses pays membres sur la sécurité de la Ceinture et de la Route, la lutte contre la criminalité transnationale et le renforcement des capacités des forces de l’ordre.
3.4.2.8 Les deux parties travailleront ensemble pour lutter contre le transfert illégal et l’abus d’armes légères, de petit calibre et de munitions. La Chine est prête à coopérer avec les pays africains pour échanger des politiques et des expériences sur des questions telles que l’identification, le traçage et la gestion des utilisateurs finaux d’armes légères, de petit calibre et de munitions. La Chine est prête à fournir aux pays africains l’appui technique et l’assistance matérielle nécessaires dans la mesure de ses capacités.
3.4.2.9 Les deux parties travailleront plus étroitement pour lutter contre les crimes qui portent atteinte à la sécurité de la vie, à la dégradation de l’environnement et à la sécurité nationale, tels que l’exploitation illégale de l’or et d’autres minéraux, la contrebande et le trafic d’espèces sauvages, ainsi que pour lutter contre les stupéfiants, le rapatriement des fugitifs et la récupération des avoirs, le trafic d’êtres humains et d’ossements humains. Dans le même ordre d’idées, les deux parties encourageront les échanges scientifiques susceptibles de conduire au développement de leurs systèmes de détection rapide des produits pharmaceutiques contrefaits, de la monnaie et de tout autre article vendu sur les marchés africains.
3.4.2.10 Les deux parties travailleront plus étroitement pour lutter contre l’immigration clandestine et le trafic d’êtres humains sur le continent. La Chine est prête à soutenir l’UA dans la mise en œuvre du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique et du Plan d’action 2018-2030 de l’UA, de la Position commune africaine sur la migration et le développement, ainsi que de la Politique continentale sur la prévention de la traite des êtres humains en Afrique, de la Politique continentale sur la prévention du trafic de migrants en Afrique, des Lignes directrices continentales sur le retour, la réadmission et la réintégration, et de la Convention de l’Organisation de l’Union africaine régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. Les deux parties encouragent la négociation d’accords d’entraide judiciaire et d’extradition et faciliteront la protection consulaire de leurs ressortissants respectifs.
3.4.2.11 Les deux parties faciliteront davantage les échanges de personnel de tous les secteurs, simplifieront la procédure de demande de visa, en faveur des fonctionnaires, des hommes d’affaires, des touristes, des étudiants et augmenteront l’efficacité de l’approbation des visas.
3.4.3 Cybersécurité et intelligence artificielle
3.4.3.1 La partie africaine salue l’Initiative mondiale pour la gouvernance de l’IA et l’Initiative mondiale pour la sécurité des données proposées par la Chine, apprécie les efforts de la Chine pour renforcer les droits des pays en développement concernant la gouvernance mondiale de l’IA et est disposée à travailler avec la Chine pour mettre en œuvre la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le renforcement de la coopération internationale en matière de renforcement des capacités de l’IA.
3.4.3.2 Les deux parties estiment qu’il est important de mettre l’accent sur le développement et la sécurité, de combler le fossé entre l’IA et le numérique, de prévenir conjointement les risques et de construire un cadre de gouvernance internationale dans ce domaine avec l’ONU comme principal canal. Les deux parties s’opposent à la définition de lignes de démarcation sur une base idéologique ou à la constitution de blocs exclusifs, ainsi qu’à la création d’obstacles au développement par le biais de monopoles technologiques et de mesures coercitives unilatérales pour entraver le développement de l’IA par d’autres pays. Les deux parties entendent également coopérer pour endiguer les dangers potentiels qui pourraient survenir dans l’utilisation de l’IA.
3.4.3.3 Les deux parties renforceront la coopération internationale en matière de renforcement des capacités de l’IA et favoriseront les échanges dans des domaines tels que les règles régissant les flux de données transfrontaliers, l’application légitime et sûre des nouvelles technologies, la protection de la vie privée et les lois et réglementations sur Internet dans les cadres internationaux, notamment l’Initiative mondiale pour la gouvernance de l’IA, l’Initiative Chine-Afrique sur la construction conjointe d’une communauté de destin dans le cyberespace et l’Initiative mondiale sur la sécurité des données, le cas échéant, afin de faire progresser conjointement l’élaboration de règles pour la gouvernance numérique mondiale.
3.4.3.4 Les deux parties mèneront des échanges et un dialogue sur l’IA, la sécurité des données et dans d’autres domaines.
3.4.3.5 Les deux parties encourageront les contacts et la communication entre leurs équipes nationales d’intervention en cas d’urgence informatique (CERT), assureront le traitement transfrontalier des cas de cybersécurité, le partage d’informations et l’échange d’expériences, renforceront la coopération en matière d’intervention d’urgence en matière de cybersécurité et effectueront des voyages d’étude.
3.4.3.6 La partie africaine apprécie le rôle positif joué par le Forum Chine-Afrique sur le développement et la coopération de l’Internet dans l’approfondissement de la coopération sino-africaine en matière de cybersécurité et d’informatisation, et travaillera avec la Chine pour faire bon usage de plateformes telles que le Centre d’échange et de coopération Chine-Afrique sur la cybersécurité et l’informatisation, et promouvoir conjointement la mise en œuvre du consensus atteint lors du Forum.
3.4.4 Sécurité nucléaire, biosécurité et non-prolifération
3.4.4.1 Les deux parties réaffirment qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée, et soutiennent la réduction du rôle des armes nucléaires dans les politiques de sécurité nationale. Les deux parties appellent les États dotés d’armes nucléaires à adopter la politique de non-recours en premier aux armes nucléaires, à négocier et à conclure un traité de non-recours en premier aux armes nucléaires les uns contre les autres ou à publier une déclaration politique à ce sujet, et à soutenir la négociation d’instruments juridiques internationaux visant à fournir des garanties de sécurité négatives aux États non dotés d’armes nucléaires.
3.4.4.2 Les deux parties appellent tous les États dotés d’armes nucléaires à apporter leur plein soutien à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique et au Traité de Pelindaba, notamment en ratifiant les protocoles additionnels au Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, et à continuer de soutenir les pays de la région dans leurs efforts pour créer des zones exemptes d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.
3.4.4.3 Les deux parties renforceront leur coopération sur les utilisations pacifiques des technologies nucléaires et continueront de renforcer la communication et la coopération par le biais de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de l’Accord de coopération régionale africaine pour la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA) et de la Commission africaine de l’énergie nucléaire (AFCONE) et d’autres plateformes. La Chine et l’Afrique promouvront conjointement un nouvel ordre de gouvernance nucléaire mondiale qui soit équitable et juste et qui prenne en compte les conditions et les besoins réels des pays en développement. Les deux parties discuteront de la signature d’un document de coopération entre l’Autorité chinoise de l’énergie atomique, l’AIEA et l’UA sur les utilisations pacifiques des technologies nucléaires et tireront parti des atouts de toutes les parties pour fournir des biens et des services publics aux pays africains dans leur développement grâce à des utilisations pacifiques des technologies nucléaires.
3.4.4.4 Les deux parties soutiendront les programmes concernant la construction d’infrastructures nucléaires, le développement et l’utilisation des ressources en uranium et la promotion de l’application de la technologie nucléaire, en vue d’aider les pays africains à développer l’industrie des utilisations pacifiques des technologies nucléaires.
3.4.4.5 Les deux parties s’efforceront d’améliorer la gouvernance mondiale en matière de biosécurité, de maintenir l’autorité des lois internationales telles que la Convention sur les armes biologiques et de renforcer la coordination des politiques et la coopération axée sur les résultats.
3.4.4.6 Les deux parties estiment que l’utilisation pacifique de la technologie est un droit inaliénable de tous les pays en vertu du droit international et soutiennent la résolution sur la promotion de la coopération internationale sur les utilisations pacifiques dans le contexte de la sécurité internationale adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies.
3.5 Coopération dans les affaires internationales
3.5.1 Les deux parties estiment que le monde est entré dans une nouvelle période de turbulences et de transformations, mais que la direction générale du développement et du progrès humains ne changera pas, que la dynamique générale de l’histoire mondiale, qui avance au milieu de rebondissements, ne changera pas et que la tendance générale vers un avenir commun de la communauté internationale ne changera pas. Avec des tribulations historiques similaires, un chemin commun de lutte et les mêmes tâches de développement, la Chine et l’Afrique travailleront ensemble pour défendre l’espace de développement et les intérêts communs des pays en développement, et insuffleront plus d’énergie positive et de certitude au monde.
3.5.2 Les deux parties notent que cette année marque le 70e anniversaire de l’adoption des Cinq principes de coexistence pacifique. La Chine félicite l’Ouganda d’avoir accueilli avec succès le 19e Sommet du Mouvement des non-alignés et le 3e Sommet du Sud, soutient les pays africains dans leur participation approfondie à la gouvernance mondiale et dans leur rôle plus important dans les affaires internationales, et soutient les Africains dans leur rôle de chefs d’organisations et d’institutions internationales.
3.5.3 Les deux parties prônent un monde multipolaire égalitaire et ordonné, et soutiennent que tous les pays, quelles que soient leurs différences en termes de taille géographique, de densité de population et de développement socio-économique, devraient avoir les mêmes droits, les mêmes chances et suivre les mêmes règles, défendre le système international avec l’ONU en son centre, l’ordre international fondé sur le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies, s’opposer au monopole des affaires internationales par quelques pays, s’opposer à l’hégémonisme et à la politique de puissance, et rendre la gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.
3.5.4 Les deux parties appellent à la réforme et au renforcement nécessaires de l’ONU, notamment de son Conseil de sécurité, à la réparation des injustices historiques faites à l’Afrique et à l’augmentation de la représentation des pays en développement, en particulier des pays africains, au sein de l’ONU et de son Conseil de sécurité. La Chine soutient la prise de dispositions spéciales sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU pour répondre en priorité aux aspirations de l’Afrique. Les deux parties estiment que l’Érythrée, le Soudan du Sud, le Soudan et le Zimbabwe ont le droit de décider de l’avenir de leur pays et de poursuivre leur développement économique et social, et nous exigeons que les États-Unis et les autres pays occidentaux mettent fin aux sanctions à long terme et au traitement injuste imposés à ces pays.
3.5.5 Les deux parties prônent une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous, orientée vers le développement, et soutiennent que les pays doivent défendre le système commercial multilatéral avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en son centre, veiller à ce que les populations de tous les pays, secteurs et origines participent et bénéficient des fruits du développement économique et social, remédier de manière appropriée aux déséquilibres de développement entre et au sein des pays, maintenir la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, s’opposer à toute forme d’unilatéralisme, de protectionnisme et de pression maximale, s’opposer à l’érection de murs et de barrières, au découplage et à la rupture d’approvisionnement, accélérer la réforme du commerce et de l’investissement internationaux, encourager toutes les parties à respecter les intérêts et préoccupations légitimes de chacun, et accroître la vitalité et l’élan de la croissance économique mondiale. Les deux parties sont prêtes à renforcer la communication et la coopération dans le cadre de l’OMC, et conviennent de poursuivre les discussions au sein de l’OMC sur la facilitation des investissements pour le développement.
3.5.6 Les deux parties appellent à accélérer la réforme du système financier international et à renforcer la représentation et la voix des pays en développement dans la gouvernance économique mondiale. La Chine et l’Afrique renforceront leur coopération pour assurer une réforme globale du système de gouvernance financière mondiale qui réponde aux besoins spécifiques des pays en développement. Les pays développés doivent assumer la responsabilité principale du financement du développement et respecter leurs engagements en matière d’APD et de financement climatique en accordant une attention particulière aux pays vulnérables. Les banques multilatérales de développement doivent enrichir et innover dans les outils d’investissement et de financement, fournir davantage d’outils de financement pour soutenir la réduction de la pauvreté et le développement, accroître la participation et les droits de vote des pays en développement et des pays émergents, accorder toute l’attention nécessaire aux pays en développement dans l’allocation des droits de tirage spéciaux (DTS) et faire en sorte que le système monétaire et financier international reflète mieux les changements de la structure économique mondiale. En tant que principaux créanciers des pays en développement, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux doivent participer activement à l’allègement et à la suspension de la dette et fournir davantage de ressources de développement aux pays en développement. La Chine et l’Afrique travailleront ensemble à la préparation du prochain Sommet pour l’avenir ainsi que de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FdD), qui se déroulera du 30 juin au 3 juillet 2025 en Espagne.
3.5.7 Les deux parties estiment que le développement des droits de l’homme doit être centré sur l’être humain et que tous les pays ont le droit de suivre une voie de développement des droits de l’homme adaptée à leurs propres valeurs socioculturelles pour une Afrique de droit, de bonne gouvernance, de démocratie, de respect des droits de l’homme et de justice. Les deux parties sont prêtes à mener des échanges et une coopération dans le domaine des droits de l’homme sur la base du respect mutuel et de l’égalité, à organiser conjointement des programmes d’échange et de formation dans le domaine des droits de l’homme et à organiser le Forum Chine-Afrique sur la coopération en matière de droits de l’homme. Les deux parties s’opposent à la politisation des questions relatives aux droits de l’homme et à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays au nom des droits de l’homme, et soutiennent une plus grande représentation et une plus grande voix des pays en développement dans les institutions multilatérales des droits de l’homme.
3.5.8 La Chine félicite l’Afrique du Sud pour avoir accueilli avec succès la 15e réunion des dirigeants des BRICS, félicite l’Éthiopie et l’Égypte pour leur adhésion au mécanisme de coopération des BRICS et salue la participation d’un plus grand nombre de pays africains à la coopération des BRICS.
3.5.9 La Chine soutient les pays africains dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et est prête à contribuer au développement durable de l’Afrique par le biais de plateformes telles que le Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement, le Fonds mondial pour le développement et la coopération Sud-Sud, le Centre mondial de promotion du développement et le Forum mondial d’action pour un développement partagé.
3.5.10 La partie africaine félicite la Chine pour son soutien à l’UA en tant que membre à part entière du G20. La Chine continuera de renforcer la communication avec les pays africains dans le cadre du G20, des BRICS, du Groupe des 77 plus la Chine, du Conseil économique et social des Nations Unies et de la Deuxième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, et de renforcer la collaboration dans des domaines tels que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, le changement climatique, la connectivité, l’intelligence artificielle, l’industrialisation et le financement du développement.
3.5.11 Les deux parties estiment que l’Afrique est un partenaire de coopération internationale et non un lieu de rivalité entre les grandes puissances. Elles appellent davantage de pays et d’organisations à collaborer avec l’Afrique dans sa quête de développement et à créer une synergie efficace à cet égard. Sur la base du plein respect de la volonté des pays africains, la Chine mènera une coopération trilatérale et multilatérale liée à l’Afrique avec toutes les parties concernées et recherchera un bénéfice mutuel en libérant la complémentarité des forces.
4. GOUVERNANCE NATIONALE, MODERNISATION ET APPRENTISSAGE MUTUEL ENTRE CIVILISATIONS
4.1 Partage d’expériences sur la gouvernance nationale
4.1.1 Les deux parties sont convaincues que la modernisation est l’aspiration commune des peuples de tous les pays, y compris la Chine et les pays africains. La Chine et l’Afrique ont pour mission historique de faire avancer ensemble la modernisation en vue de construire une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau. Les deux parties respectent le droit de l’autre partie de choisir son propre système politique de manière indépendante et se soutiennent mutuellement dans la poursuite d’une voie de modernisation adaptée aux particularités de leurs cultures et à leurs besoins de développement. Les deux parties travailleront ensemble pour mettre en œuvre l’important consensus atteint lors de la réunion de haut niveau sur le thème « Accroître le partage d’expériences sur la gouvernance nationale dans l’exploration des voies de modernisation », et renforceront les échanges entre les États, les parlements, les gouvernements, les départements et les régions locales pour approfondir le partage d’expériences sur la gouvernance nationale, la modernisation et la réduction de la pauvreté, entre autres domaines. La partie africaine, en faisant progresser sa propre modernisation, est prête à travailler main dans la main avec la partie chinoise pour réaliser une prospérité et un développement communs.
4.1.2 La Chine approfondira le partage d’expériences en matière de développement avec la partie africaine et, sur la base de la volonté de cette dernière, l’aidera à formuler des plans de développement économique et social, à renforcer ses capacités de gouvernance et à améliorer le niveau de gouvernance de l’État.
4.1.3 Les deux parties renforceront le partage des philosophies de développement et mettront en place des mécanismes et des plateformes pour l’échange d’expériences en matière de modernisation, ainsi qu’un système de connaissances indépendant.
4.1.4 Les deux parties saluent le consensus entre les think tanks africains et chinois sur l’approfondissement de la coopération au développement mondial (également connu sous le nom de consensus de Dar es Salaam Afrique-Chine) publié par les think tanks et les universitaires chinois et africains. Les deux parties s’engagent à explorer des voies de développement indépendantes et centrées sur les personnes, fondées sur le respect mutuel et l’apprentissage mutuel, à promouvoir et à soutenir la création d’une plateforme en ligne pour les alliances de think tanks sino-africains, et à promouvoir le développement de haute qualité du mécanisme d’échanges universitaires du consortium sino-africain, dans le but d’approfondir les échanges et l’apprentissage mutuel dans des domaines tels que la gouvernance nationale et la modernisation.
4.1.5 Les deux parties renforceront le partage d’expériences en matière de supervision et de gestion des actifs appartenant à l’État et exploreront les moyens de réformer les entreprises publiques en fonction de leurs conditions nationales respectives, afin que les entreprises publiques améliorent leur gouvernance d’entreprise et leur efficacité et servent mieux un développement social et économique de haute qualité.
4.1.6 Les deux parties amélioreront le fonctionnement du Forum sur la gouvernance fondée sur le droit du FCSA, continueront d’organiser la Conférence sur les risques juridiques et les contre-mesures des investissements et du commerce internationaux, renforceront le soutien au programme d’échange de personnel juridique entre la Chine et l’Afrique et favoriseront le développement du Centre d’arbitrage conjoint Chine-Afrique, afin de fournir un soutien juridique et une protection à la coopération dans le cadre de l’Initiative Ceinture et Route.
4.2 Échanges intercivilisationnels et apprentissage mutuel
4.2.1 Les deux parties estiment qu’à l’heure où l’avenir de tous les pays est étroitement lié, l’inclusion, la coexistence, les échanges et l’apprentissage mutuel entre les différentes civilisations jouent un rôle irremplaçable dans la promotion de la modernisation de la société humaine et dans la promotion de la diversité culturelle. Les civilisations chinoise et africaine étant toutes deux des composantes importantes de la civilisation mondiale, l’approfondissement des échanges culturels et de l’apprentissage mutuel entre la Chine et l’Afrique revêt une grande importance pour la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau. Les deux parties mettront en œuvre conjointement l’ICG, renforceront l’engagement et la coopération dans les domaines de l’éducation, des sciences et technologies, de la santé, du tourisme, des sports, de la jeunesse, des femmes, des groupes de réflexion, des médias, de la culture, etc., renforceront les échanges culturels et renforceront les liens entre les peuples, afin de consolider les bases sociales de l’amitié entre la Chine et l’Afrique.
4.2.2 Les deux parties s’engagent à préserver la diversité des civilisations du monde, à défendre l’égalité, l’apprentissage mutuel, le dialogue et l’inclusion, et appellent tous les pays à surmonter les éloignements culturels, les conflits et la supériorité par le biais des échanges, de l’apprentissage mutuel et de la coexistence. Les deux parties s’opposent fermement à l’universalisation des valeurs et des modèles individuels et s’opposent fermement à la confrontation idéologique.
4.2.3 Les deux parties continueront d’organiser la Conférence sur le dialogue entre les civilisations chinoise et africaine, de soutenir la construction d’un réseau mondial de dialogue et de coopération entre les civilisations et d’organiser des expositions sur les civilisations africaines en Chine. Cela permettra de renforcer les échanges culturels et l’apprentissage mutuel entre la Chine et l’Afrique, de renforcer la compréhension mutuelle et l’amitié entre les peuples et de contribuer au développement et au progrès de la civilisation humaine.
4.2.4 Les deux parties faciliteront l’ouverture de davantage de centres culturels en Chine et en Afrique, soutiendront les échanges et la coopération entre les institutions de recherche universitaire, de presse et de médias, de production cinématographique et télévisuelle, etc., favoriseront les échanges et les visites mutuelles entre les jeunes et renforceront le partage d’expériences sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
4.2.5 Les deux parties renforceront les échanges et la coopération en matière d’éducation et organiseront un dialogue Chine-Afrique-UNESCO sur l’éducation et la protection du patrimoine culturel.
4.2.6 Les deux parties renforceront les échanges et la coopération en matière de patrimoine culturel, y compris les études archéologiques conjointes, la protection et la restauration des sites historiques et les expositions dans les musées, réaliseront une exploration archéologique conjointe des pays et des sites antiques, lutteront conjointement contre le trafic illicite de biens culturels et faciliteront le retour des biens culturels volés ou illégalement fouillés ou commercialisés au pays d’origine.
4.3 Coopération en matière de lutte contre la corruption
4.3.1 Les deux parties reconnaissent que l’intégrité est une valeur commune à tous les pays du monde, y compris la Chine et les pays africains, et que la lutte contre la corruption est d’une importance capitale pour le maintien de l’équité et de la justice et la promotion d’un développement économique durable. Les deux parties renforceront l’apprentissage mutuel en matière de gouvernance anti-corruption et favoriseront un environnement commercial plus propre et plus efficace pour la coopération sino-africaine.
4.3.2 Déterminées à faire respecter la Convention des Nations Unies contre la corruption comme principal canal, les deux parties utiliseront pleinement les instruments juridiques internationaux pour renforcer la coopération en matière de rapatriement des fugitifs et de recouvrement des avoirs, déploieront des efforts conjoints pour lutter contre la corruption transfrontalière et, comme le permet le droit national, renforceront la coordination et la collaboration de manière plus flexible.
4.3.3 Les deux parties renforceront la coordination et la collaboration au sein de l’ONU, des BRICS et d’autres mécanismes multilatéraux afin de promouvoir la mise en place de règles et d’un système de gouvernance anti-corruption équitables, efficaces et inclusifs à l’échelle mondiale. Les deux parties encouragent l’adhésion et l’utilisation du Réseau opérationnel mondial des autorités chargées de l’application des lois anti-corruption (GlobE) pour lutter contre la corruption transfrontalière et empêcher que des personnes et des biens corrompus ne trouvent refuge.
4.3.4 Les deux parties, sur la base de l’égalité, de la justice, du respect mutuel, de l’apprentissage et de la coopération gagnant-gagnant, renforceront les échanges et la coopération dans les domaines judiciaire, répressif et législatif et accéléreront la signature de traités d’extradition, d’entraide judiciaire et de questions pénales et d’autres accords pertinents.
4.4 Échanges entre groupes de réflexion
4.4.1 Les deux parties reconnaissent que les think tanks sont des passerelles importantes pour le partage des idées et des philosophies entre la Chine et les pays africains. Les deux parties apprécient les résultats de leurs échanges universitaires et exploiteront pleinement le rôle des think tanks pour créer des plateformes visant à renforcer la compréhension mutuelle et à apporter un soutien intellectuel à la coopération pratique sino-africaine.
4.4.2 Les deux parties continueront d’organiser le Forum des groupes de réflexion du FOCAC, de promouvoir la mise en œuvre de l’Initiative sur la construction d’un réseau de coopération des groupes de réflexion Chine-Afrique, de soutenir une coopération stable et à long terme entre les institutions universitaires chinoises et africaines et d’encourager les institutions concernées à mener des projets de recherche conjoints.
4.4.3 Les deux parties continueront de soutenir le développement de l’Alliance pour les études africaines de la Ceinture et de la Route, de mener une coopération sur la numérisation de la recherche scientifique et la recherche sur la prise de décision, et de promouvoir l’innovation théorique et l’application des résultats de la recherche scientifique.
5. COOPÉRATION DANS LE CADRE DE L’INITIATIVE CEINTURE ET ROUTE ET AGENDA 2063 DE L’UNION AFRICAINE
5.1 Prioriser les infrastructures et la connectivité
5.1.1 La Chine soutient l’Agence AUDA-NEPAD dans la mise en œuvre de projets visant à faciliter la connectivité continentale dans le cadre du deuxième Plan d’action prioritaire du PIDA (PAP II 2021-2030). Les deux parties agiront pour créer une synergie entre les projets prévus dans l’Initiative « Ceinture et Route » et le PAP II du PIDA afin de développer la connectivité logistique entre la Chine et l’Afrique, notamment par le biais des routes maritimes et des lignes de transport maritime, et ainsi augmenter le volume des échanges.
5.1.2 La coopération sino-africaine en matière d’infrastructures a contribué à changer radicalement le visage du continent avec la construction de chemins de fer, de routes, de ports et d’aéroports, qui ont un impact positif sur la croissance économique en Afrique, l’intégration régionale et la libre circulation des personnes et des biens. L’ambition du PIDA est d’unifier et de soutenir les efforts de l’UA à travers des partenariats efficaces pour développer les infrastructures sur le continent dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’économie numérique et des infrastructures dans les secteurs hydrauliques. Dans ce sens, la Chine soutiendra l’AUDA-NEPAD pour la mise en œuvre de projets de connectivité dans les cinq sous-régions africaines afin d’améliorer l’intégration économique au niveau national, sous-régional et continental et de réduire le déficit d’infrastructures du continent. Ces infrastructures auront un impact positif sur la mise en œuvre de la ZLECA en augmentant le commerce intra-africain et le commerce sino-africain.
5.1.3 La Chine encourage le secteur privé à travailler avec la Banque africaine de développement (BAD), la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), les banques sous-régionales africaines, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) et la Nouvelle banque de développement (NDB) pour accroître les investissements dans les infrastructures africaines avec le soutien des institutions financières chinoises, en particulier celles qui participent à la coopération dans le cadre de la Ceinture et de la Route.
5.2 Investissement et coopération industrielle et de chaîne d’approvisionnement
5.2.1 Les deux parties estiment que la coopération en matière d’investissement et de chaînes industrielles et d’approvisionnement joue un rôle important dans le développement et la transformation économique et sociale de l’Afrique. L’Afrique salue les 11 projets d’aide à l’industrialisation et à la promotion de l’emploi entrepris par la Chine en faveur de l’Afrique depuis la 8e Conférence ministérielle du FCSA, et félicite la Chine pour l’expansion active de ses investissements en Afrique.
5.2.2 L’Afrique salue la proposition de la Chine de créer un réseau de partenariat sur la nouvelle révolution industrielle et travaillera avec la Chine pour faire progresser la construction du réseau afin de capitaliser sur les opportunités de la quatrième révolution industrielle.
5.2.3 Les deux parties aideront les pays africains à formuler des stratégies de développement industriel adaptées à leurs réalités nationales, à exploiter davantage le potentiel de coopération de la chaîne industrielle Chine-Afrique et à étendre la coopération Chine-Afrique à des domaines plus larges et à des niveaux plus élevés.
5.2.4 La Chine organisera un symposium sur le développement de haute qualité de la coopération en matière d’investissement sino-africaine, continuera d’encourager les entreprises chinoises à investir en Afrique, publiera régulièrement le Rapport sur les investissements chinois en Afrique, mènera une coopération en matière de prêts syndiqués, de coopération avec des tiers et de partenariats public-privé (PPP), afin d’optimiser et de moderniser en permanence les modes de coopération sino-africaine.
5.2.5 La Chine soutiendra la construction de plateformes infranationales pour les échanges économiques et commerciaux avec l’Afrique et favorisera les synergies entre le développement des parcs industriels locaux en Chine et en Afrique.
5.2.6 Les deux parties soutiennent le renforcement des services d’orientation politique et d’information pour le développement et la coopération des PME, et encouragent ces dernières à coopérer pour renforcer les capacités du personnel de gestion. La Chine lancera un programme spécial pour soutenir le développement des PME africaines, aidera l’Afrique à mieux tirer parti du Prêt spécial pour le développement des PME africaines, pour promouvoir l’emploi et améliorer les conditions de vie des populations grâce à un financement accessible et abordable.
5.2.7 Les deux parties coopéreront en matière de capacités de production dans les secteurs à forte intensité de ressources, de main-d’œuvre, de technologie ou de capital, en fonction des conditions locales. La Chine soutient les entreprises chinoises dans l’expansion de leurs investissements dans la chaîne d’approvisionnement commerciale, la chaîne industrielle verte, les services modernes, la fabrication de moyenne et haute technologie, les industries de l’information et de la communication, l’énergie et l’électricité et les infrastructures numériques en Afrique, et les encouragera à promouvoir le recrutement et la formation pour les emplois locaux.
5.2.8 La Chine fera jouer pleinement le rôle de l’assurance-crédit à l’exportation, se concentrera sur des plateformes clés telles que la zone pilote pour une coopération économique et commerciale approfondie sino-africaine et la zone de coopération économique et commerciale sino-africaine, et augmentera le soutien à l’assurance pour les domaines traditionnels et émergents de la coopération sino-africaine.
5.2.9 Les deux parties travailleront ensemble pour maintenir la stabilité de la chaîne d’approvisionnement en minéraux, promouvoir la valeur ajoutée minérale en Afrique en développant la technologie de fusion, soutenir l’expansion de la fusion, du traitement et d’autres secteurs en amont et en aval de l’industrie minière ainsi que la construction d’infrastructures, et explorer des projets de traitement en profondeur de l’exploitation minière en Afrique, en vue de transformer les dotations en ressources de l’Afrique en avantages de développement économique.
5.2.10 La Chine signera ou améliorera les accords avec les pays africains sur la protection des investissements bilatéraux et sur l’évitement de la double imposition, afin d’encourager et de promouvoir les investissements bilatéraux, de protéger les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et africaines et de créer un environnement commercial ouvert, équitable, transparent et non discriminatoire pour la coopération en matière d’investissement entre les deux parties.
5.3 Coopération scientifique et technologique et partage des connaissances
5.3.1 Les deux parties reconnaissent que la coopération sino-africaine en matière d’innovation technologique progresse rapidement et apparaît comme un nouveau domaine dans le cadre de l’Initiative Ceinture et Route et du FCSA. Les deux parties saluent les progrès réalisés dans la coopération scientifique et technologique depuis la huitième réunion ministérielle du FCSA. La partie africaine félicite la Chine d’avoir partagé ses fruits en matière de développement scientifique et technologique, son expérience et ses meilleures pratiques en matière de développement axé sur l’innovation pour aider à accélérer la transformation numérique en Afrique.
5.3.2 Les deux parties soutiennent la création d’un centre de coopération en matière d’innovation Chine-Afrique et conviennent de poursuivre des événements tels que la Conférence sur la coopération en matière d’innovation Chine-Afrique, le Forum sur la coopération et le développement en matière d’innovation Chine-Afrique et le Concours d’innovation et d’entrepreneuriat des jeunes Chine-Afrique.
5.3.3 Les deux parties développeront conjointement un réseau de coopération pour l’innovation scientifique et technologique selon le principe de planifier ensemble, construire ensemble et bénéficier ensemble, mettront en œuvre le Plan d’action de la Ceinture et de la Route pour l’innovation scientifique et technologique et le Programme de partenariat scientifique et technologique Chine-Afrique 2.0, renforceront la coopération en matière d’échanges de personnel, de développement de laboratoires communs, de transfert de technologie et de parcs scientifiques et technologiques, et mettront en œuvre des programmes de coopération spéciaux dans les domaines du développement durable, de l’innovation et de l’entrepreneuriat, des technologies de l’information spatiale et de la réduction de la pauvreté grâce aux technologies, entre autres.
5.3.4 Les deux parties renforceront leur coopération dans les domaines de la biodiversité, de l’écologie et de l’environnement, de l’agriculture moderne, de la prévention et de l’atténuation des catastrophes naturelles et de la santé publique, en s’appuyant sur le rôle du centre de recherche conjoint Chine-Afrique de l’Académie des sciences de Chine. Les deux parties mettront en œuvre l’Action pour la protection de l’alimentation, de l’eau et de l’environnement et le développement scientifique en Afrique et réaliseront des programmes de recherche dans le cadre du Plan d’action Ceinture et Route pour le développement durable afin de faire progresser le développement en Afrique.
5.3.5 Les deux parties saluent la publication du livre blanc sur la coopération aérospatiale sino-africaine et poursuivront les discussions sur l’établissement d’un mécanisme de coopération aérospatiale dans le cadre du FOCAC.
5.3.6 La Chine continuera d’organiser le Forum de coopération Chine-Afrique sur Beidou, d’œuvrer à la création de centres de coopération et de développement des applications Beidou dans les pays africains et de promouvoir des programmes de coopération basés sur l’application Beidou dans l’agriculture, les transports et d’autres domaines, afin que le système de navigation par satellite Beidou puisse mieux servir les pays africains.
6. ACCÉLÉRER LA MODERNISATION AGRICOLE EN AFRIQUE
6.1 Coopération agricole et transfert de technologie
6.1.1 Les deux parties conviennent que la modernisation agricole est l’un des outils qui peuvent aider les pays africains à poursuivre un développement indépendant et durable. Les deux parties travailleront ensemble pour mettre en œuvre l’important consensus atteint lors de la réunion de haut niveau sur le thème « Industrialisation, modernisation agricole et développement vert – la voie de la modernisation ». L’Afrique salue la publication par la Chine du Plan de soutien de la Chine à la modernisation agricole de l’Afrique lors du Dialogue des dirigeants Chine-Afrique de 2023 et note avec appréciation les efforts conjoints de la Chine et de l’UA pour élaborer le Plan de coopération et le Plan d’action Chine-Afrique pour la modernisation agricole. Les deux parties mèneront également des recherches conjointes sur les technologies agricoles adaptées aux conditions locales africaines.
6.1.2 La Chine aidera ses entreprises à participer à la production locale d’engrais, de pesticides et de petits outils agricoles en Afrique, en s’appuyant sur les principes du marché, afin d’aider l’Afrique à remplacer les importations, à accroître la productivité agricole, à réduire les coûts de production agricole et à étendre les chaînes industrielles agricoles. Les deux parties encourageront leurs entreprises à explorer conjointement le développement de l’agriculture, de l’élevage et du tourisme respectueux de l’environnement, à construire et à exploiter un certain nombre de parcs agro-écotouristiques, à étendre les chaînes industrielles et à accroître la valeur ajoutée. La Chine construira des centres de télédétection par satellite, des laboratoires de sciences de la terre et des stations météorologiques en Afrique, et renforcera la coopération scientifique et technologique avec l’Afrique dans des domaines tels que le développement agricole durable, l’irrigation économe en eau, la réduction des pertes alimentaires, le soutien à l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, et la prévention et la réduction des catastrophes naturelles. Les deux parties favoriseront conjointement le commerce des produits agricoles, l’entreprenariat et l’emploi dans le secteur agricole, et élargiront le marché des produits de culture commerciale africains par le biais de la coopération informatique et numérique, notamment par le commerce électronique, la formation du personnel et le partage d’expériences.
6.1.3 Les deux parties renforceront leur coopération sur les mécanismes d’inspection et de quarantaine des exportations agricoles africaines vers la Chine, enrichiront et amélioreront le « circuit vert » et exploreront la coopération commerciale agricole à travers les interactions entre les zones franches chinoises et les zones franches africaines. Les deux parties encourageront la construction d’un projet de logistique de stockage transfrontalier de produits agricoles Chine-Afrique.
6.1.4 La Chine renforcera son soutien à la mécanisation de l’agriculture en Afrique par le biais d’aides, de baux, de gestion coopérative et de création de coentreprises pour accroître l’efficacité de la production agricole africaine. La partie chinoise envisage de construire le centre sino-africain de science et de technologie agricoles tropicales (laboratoire conjoint) avec les pays africains et d’envisager de promouvoir les nouvelles variétés et technologies liées au manioc. La partie chinoise envisage également de nouer un partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour améliorer les chaînes de valeur du riz, transformer le système de culture durable et la santé des sols. La partie chinoise soutiendra la mise en œuvre de l’agriculture biologique et écologique en Afrique par le biais de diverses initiatives durables visant à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, le changement climatique, la gestion de la fertilité des sols et la réduction de la pauvreté.
6.1.5 La Chine encouragera les entreprises à accroître leurs investissements dans le secteur agricole en Afrique, à coopérer dans toute la chaîne industrielle, notamment dans la production agricole et aquacole, la transformation, la fabrication de machines et d’équipements et la logistique, et à participer à la construction de parcs de coopération agricole et aquacole et d’installations de stockage de produits alimentaires en Afrique. La Chine organisera des échanges technologiques et des activités de promotion des investissements et du commerce dans les secteurs agricoles prioritaires Chine-Afrique, en vue de créer des plateformes de coopération pour les deux parties.
6.1.6 Les deux parties saluent la création d’un centre de démonstration tripartite par la Chine, l’Éthiopie et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), pour mener une coopération dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage et le développement vert, et fournir des conseils en matière de politique et de planification du développement à tous les pays africains.
6.1.7 Les deux parties mettront pleinement en œuvre le mécanisme de coopération agricole sino-africaine, organiseront des forums sur les sciences et technologies agricoles et des dialogues entre entrepreneurs agricoles, encourageront davantage de pays africains à négocier et à signer des documents de coopération agricole, mettront en place des mécanismes de communication d’informations sur les politiques et aideront les pays africains à élaborer des plans de développement agricole spécifiques, scientifiques et durables. La Chine et l’Afrique affirment l’objectif convenu lors du 2e Forum agricole Afrique-Chine en novembre 2023 d’atteindre 20 milliards de dollars d’exportations de produits agricoles africains vers la Chine d’ici 2030. Pour soutenir le commerce à valeur ajoutée dans l’agriculture, le développement des indications géographiques africaines et l’augmentation de la productivité agricole en Afrique, la Chine encouragera de nouveaux investissements directs étrangers dans le secteur agricole.
6.1.8 Les deux parties soutiendront l’Académie chinoise des sciences agricoles et l’Académie africaine des sciences dans la création d’une Union sino-africaine des sciences et de l’innovation agricoles, construiront des plateformes de coopération et d’échanges en matière de technologies agricoles et organiseront des événements pour promouvoir l’innovation scientifique et technologique sino-africaine et ses résultats, afin de faciliter le développement coordonné des technologies et de l’industrie agricoles en Chine et en Afrique.
6.1.9 Les deux parties saluent le lancement réussi du premier ensemble de centres de démonstration et de formation conjoints en matière de technologies agricoles modernes Chine-Afrique dans les provinces chinoises de Hainan, du Sichuan, du Shaanxi et du Jiangsu. Les deux parties continueront à exploiter les centres mentionnés ci-dessus pour renforcer le partage des connaissances sur les technologies agricoles, l’application de l’innovation et la formation des talents.
6.1.10 Les deux parties aideront les institutions de recherche scientifique chinoises et africaines à créer des laboratoires communs et des centres de recherche communs dans le domaine de l’agriculture modernisée, notamment le développement vert, la protection des végétaux et la prévention et le contrôle des maladies animales, sur la base d’un partage équitable des bénéfices des résultats. Les deux parties œuvreront à la création d’une plateforme de recherche et d’innovation en matière de technologies semencières sino-africaines et d’un centre de recherche commun pour l’agriculture numérique, et favoriseront l’application de la télédétection agricole et des technologies de big data en Afrique.
6.1.11 Les deux parties continueront d’approfondir les échanges et la coopération dans le domaine de la pêche et de mener des projets visant à améliorer les capacités de développement durable dans le domaine de la pêche et de l’économie bleue afin d’aider les pays africains à améliorer leurs capacités dans des domaines tels que l’aquaculture, la transformation des produits aquacoles, les études sur les ressources, la conservation et l’utilisation durable et le transport sous chaîne du froid. Les deux parties lutteront conjointement contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
6.1.12 Les deux parties continueront d’approfondir leur coopération avec les organismes des Nations Unies tels que la FAO, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), et participeront à la réforme en profondeur des institutions et cadres institutionnels internationaux dans le domaine de la gouvernance alimentaire et agricole. Les deux parties continueront de renforcer leur coopération avec les organisations internationales, les organisations non gouvernementales, les institutions financières internationales, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, l’Organisation internationale du bambou et du rotin et la Banque africaine de développement.
6.2 Coopération en matière de réduction de la pauvreté et de développement rural
6.2.1 Les deux parties conviennent que la pauvreté est l’ennemi naturel de l’humanité et que l’éradication de la pauvreté est l’objectif principal de l’Agenda 2030 pour le développement durable ainsi que l’un des objectifs de la première Aspiration de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Une coopération renforcée dans le domaine de la réduction de la pauvreté et du développement rural apportera davantage de bénéfices aux populations des deux parties et contribuera à construire un monde sans faim et sans pauvreté. L’Afrique salue l’approche ciblée de la Chine en matière d’éradication de la pauvreté qui a permis de sortir près de 100 millions de personnes de la pauvreté dans les zones rurales selon les normes actuelles et d’atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté de l’Agenda 2030 pour le développement durable avec dix ans d’avance. La partie africaine exprime sa gratitude à la Chine pour avoir entrepris 47 projets de réduction de la pauvreté et d’agriculture en Afrique depuis la huitième Conférence ministérielle du FCSA.
6.2.2 Les deux parties saluent les initiatives « Cent entreprises dans mille villages » lancées par l’Alliance chinoise pour la responsabilité sociale des entreprises en Afrique. Les deux parties continueront à mener des échanges et une coopération dans le domaine de la réduction de la pauvreté et du développement rural. La Chine continuera d’envoyer des experts agricoles dans les pays africains en fonction des besoins et du développement agricole des pays bénéficiaires.
6.2.3 Les deux parties mettront en place un mécanisme de dialogue à plusieurs niveaux sur la réduction de la pauvreté et le développement rural, organiseront des événements tels que la conférence du FCSA sur la réduction de la pauvreté et le développement, la conférence ministérielle Chine-Afrique sur la coopération et le développement en matière de santé et le forum de coopération agricole Chine-Afrique. Des échanges sur la réduction de la pauvreté au niveau communautaire et des ateliers sur la politique de réduction de la pauvreté et de développement rural seront organisés en fonction des besoins des pays africains.
6.2.4 Les deux parties tireront parti du rôle du Partenariat Chine-Afrique pour la réduction de la pauvreté et le développement et favoriseront le partage d’expériences en matière de réduction de la pauvreté. Un soutien technique sera fourni pour aider les pays africains à accélérer la réduction de la pauvreté et à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans les meilleurs délais.
6.2.5 Les deux parties travailleront ensemble pour faire progresser la mise en œuvre du plan de coopération spécial sur la réduction de la pauvreté par la technologie dans le cadre de l’Initiative Ceinture et Route, promouvoir l’application des technologies et de l’expérience de la Chine en matière de réduction de la pauvreté et renforcer le moteur interne de la réduction de la pauvreté dans les pays africains.
6.3 Sécurité alimentaire
6.3.1 Les deux parties estiment que la sécurité alimentaire est essentielle au bien-être des populations, à la stabilité sociale et au développement national. La sécurité alimentaire et l’amélioration de la nutrition constituent un objectif majeur du Programme de développement durable à l’horizon 2030. L’Afrique apprécie la contribution positive de la coopération agricole sino-africaine à la sécurité et à l’autosuffisance alimentaires et au maintien de la souveraineté alimentaire en Afrique. L’Afrique travaillera avec la Chine pour garantir la sécurité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et relever les défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire.
6.3.2 L’Afrique apprécie le lancement par la Chine de l’Action d’amélioration de la production alimentaire dans le cadre de l’Initiative pour la croissance verte et se félicite du lancement par la Chine du Fonds fiduciaire Chine-FAO pour la coopération Sud-Sud (Phase III) pour aider les pays africains et d’autres pays en développement à moderniser leur agriculture et à assurer leur sécurité alimentaire. L’Afrique remercie la Chine d’avoir fourni plusieurs lots d’aide alimentaire d’urgence, d’avoir coopéré dans le domaine des technologies agricoles et d’avoir soutenu la modernisation de l’agriculture africaine.
6.3.3 Les deux parties renforceront leur coopération dans la chaîne industrielle des cultures céréalières et dans la sélection des graines oléagineuses et du sésame, et favoriseront la production de races de poules pondeuses et de poulets à plumes blanches de qualité en Afrique, afin de promouvoir l’autosuffisance alimentaire du continent. La Chine et l’Afrique coopéreront également pour utiliser les technologies afin de soutenir la production de céréales traditionnelles qui jouent un rôle important dans la garantie de la sécurité alimentaire dans de nombreux pays.
6.3.4 La Chine encouragera l’utilisation de techniques d’agriculture sèche et mènera une coopération en matière d’alerte précoce en cas de sécheresse dans les pays africains par le biais de moyens tels que l’assistance technique, la coopération Sud-Sud et la coopération tripartite, afin d’aider les pays africains à renforcer leur résilience à la sécheresse et leur capacité globale de production alimentaire.
7. SOUTENIR L’INDUSTRIALISATION, L’ÉNERGIE ET LE COMMERCE DE L’AFRIQUE EN PRIORITÉ
7.1 Accélération de l’industrialisation en Afrique
7.1.1 L’Afrique salue l’Initiative de soutien à l’industrialisation de l’Afrique lancée par la Chine lors du Dialogue des dirigeants Chine-Afrique de 2023, et appelle à nouveau la communauté internationale à intensifier son soutien au Plan d’action de l’UA pour le développement industriel accéléré de l’Afrique, à l’Initiative du G20 sur le soutien à l’industrialisation en Afrique et dans les PMA, et à la Troisième Décennie de développement industriel de l’Afrique (2016-2025) initiée par l’ONU. S’appuyant sur l’initiative de promotion industrielle lancée en 2018 et le plan industriel Chine-Afrique et les plans de modernisation agricole lancés en 2015, ainsi que du côté africain la ZLECA, la Vision minière africaine (AMV) et le Développement industriel accéléré pour l’Afrique (AIDA), la Chine réitère son engagement à voir une croissance inclusive en Afrique pour réaliser son aspiration à devenir la troisième plus grande économie du monde et le plus grand centre manufacturier du monde d’ici 2063. Reconnaissant que la valeur ajoutée est une priorité, la Chine soutiendra la modernisation de la chaîne de valeur minérale de l’Afrique par des investissements directs dans le raffinage et la transformation.
7.1.2 La Chine aide l’Afrique à développer son secteur manufacturier, à créer des marques « Made in Africa », à encourager le développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), à exploiter pleinement ses atouts en matière de ressources naturelles et humaines et à progresser dans la chaîne de valeur mondiale. La Chine encourage les entreprises chinoises et africaines à bâtir une communauté d’intérêts communs, à renforcer la coordination et la coopération sur les chaînes industrielles et d’approvisionnement, et à étudier la mise en place d’un mécanisme de dialogue entre les MPME chinoises et africaines.
7.1.3 La Chine renforcera son soutien à la construction de zones économiques spéciales, de parcs industriels et de zones franches en Afrique pour faire progresser l’industrialisation du continent. La Chine exploitera divers parcs de coopération en Afrique et travaillera avec les pays africains pour créer dans diverses sous-régions des parcs de démonstration dotés de marques distinctives et de politiques préférentielles spéciales, afin de promouvoir le développement économique interconnecté dans les sous-régions.
7.1.4 L’Afrique continuera d’améliorer sa politique en matière d’environnement des affaires et d’investissement afin d’attirer davantage d’investissements directs étrangers en provenance de Chine et d’autres pays, en particulier dans le domaine des infrastructures. Les deux parties exploreront leurs modèles de partenariat appropriés, notamment les modes d’investissement-construction-exploitation-acquisition, d’investissement-construction-exploitation-transfert et les partenariats public-privé, afin de créer de meilleures conditions pour l’industrialisation de l’Afrique. Les deux parties renforceront le partage d’expériences et le transfert de technologies, soutiendront la formation de talents pour l’industrialisation de l’Afrique, renforceront la coopération en matière d’éducation et de formation professionnelle, en particulier la formation pour améliorer les capacités des jeunes et des femmes, favoriseront l’égalité des sexes et encourageront les jeunes et les femmes à créer des entreprises.
7.2 Coopération énergétique
7.2.1 Les deux parties reconnaissent que l’énergie est un secteur clé pour le développement économique et social du continent et une partie importante de la coopération sino-africaine. Les nouvelles énergies, en tant qu’industrie stratégique émergente, sont cruciales pour la transformation industrielle et le développement économique à l’avenir. La partie africaine apprécie l’aide apportée par la Chine à l’Afrique dans la réalisation de projets de développement vert et de protection de l’environnement et dans la construction de zones de démonstration à faible émission de carbone en Afrique, et est disposée à explorer avec la Chine une voie de coopération énergétique verte et durable. La Chine encouragera les investissements dans une série de projets d’énergie renouvelable en Afrique, notamment les initiatives solaires, éoliennes, à hydrogène vert, hydroélectriques et géothermiques. La Chine et les pays africains favoriseront les échanges d’expertise, de meilleures pratiques et de solutions innovantes dans le domaine des énergies renouvelables, et mettront en œuvre des programmes complets de renforcement des capacités pour donner aux professionnels, entrepreneurs et communautés africains les moyens d’agir dans le secteur des énergies renouvelables.
7.2.2 S’appuyant sur la Déclaration sur la coopération sino-africaine dans la lutte contre le changement climatique adoptée à Dakar en 2021 ainsi que sur les résultats du Sommet africain sur le climat tenu à Nairobi en 2023, la Chine et l’Afrique intensifieront leurs efforts de collaboration pour accroître les énergies renouvelables en Afrique. Les deux parties renforceront la synergie entre les différentes stratégies de développement énergétique et mèneront des recherches conjointes adaptées aux conditions locales pour améliorer l’accessibilité et l’abordabilité de l’énergie en Afrique. À cet égard, la Chine soutiendra le Plan directeur des systèmes énergétiques continentaux sous la direction de l’Agence AUDA-NEPAD et dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’UA.
7.2.3.1 La Chine est disposée à soutenir l’Afrique dans l’exploration et l’utilisation des ressources énergétiques et à encourager les entreprises chinoises, sur la base des principes du marché, à participer à la modernisation des installations énergétiques en Afrique et à continuer de mener une coopération énergétique dans le domaine de l’hydroélectricité et d’autres domaines.
7.2.3.2 La Chine aidera l’Afrique à utiliser les ressources énergétiques existantes, telles que la production d’énergie thermique, et à les rendre plus respectueuses de l’environnement grâce à l’introduction de technologies appropriées fondées sur le principe du marché. La Chine et l’Afrique créeront des cadres politiques susceptibles de stimuler davantage d’investissements dans les énergies renouvelables, de promouvoir la concurrence sur le marché et d’assurer la durabilité à long terme. Les pays africains renforceront les capacités des institutions de réglementation afin d’accroître la confiance des investisseurs dans le secteur des énergies renouvelables.
7.2.4 La Chine aidera activement les pays africains à améliorer leurs politiques énergétiques, à moderniser et à améliorer leur réseau de production et de transport d’électricité sur tout le continent pour le rendre plus efficace et plus fiable. La Chine organisera des formations professionnelles pour les gouvernements et les grandes entreprises africaines concernés.
7.2.5 Les deux parties saluent le rôle positif du partenariat énergétique Chine-UA. La Chine soutiendra les capacités de développement des industries africaines de transition verte et à faible émission de carbone en aidant les pays africains à formuler des politiques d’investissement, en encourageant la création de coentreprises et en renforçant les capacités pour connecter l’Afrique à la chaîne d’approvisionnement mondiale des produits verts. La Chine exploitera pleinement ses atouts dans l’utilisation de l’énergie solaire et éolienne, aidera les pays africains à mieux utiliser les sources d’énergie renouvelables, augmentera davantage les investissements en Afrique dans les technologies d’économie d’énergie, les industries de haute et nouvelle technologie et les industries vertes et à faible émission de carbone, travaillera avec l’Afrique pour construire des projets de démonstration photovoltaïque, soutiendra le projet d’accélérateur de coopération Chine-Afrique en matière d’innovation énergétique et fera progresser la coopération dans l’industrie verte, afin d’aider les pays africains à améliorer leur mix énergétique et à moderniser leur structure industrielle.
7.2.6 La Chine mettra en œuvre un projet spécial d’approvisionnement en énergie propre, aidera les pays africains à mettre en place des systèmes de stockage d’énergie photovoltaïque distribués et soutiendra les entreprises dans la construction de grands projets de production d’énergie propre en Afrique.
7.2.7 Les deux parties organiseront la 2e Conférence de promotion des projets de coopération énergétique dans le cadre du Partenariat énergétique UA-Chine afin de renforcer le dialogue politique et les échanges techniques dans le domaine de l’énergie, et d’encourager les groupes de réflexion chinois et africains à engager un dialogue sur les politiques, les technologies et la gestion liées aux énergies renouvelables.
7.3 Facilitation des échanges
7.3.1 La partie africaine félicite la partie chinoise d’avoir mis en place une « filière verte » pour l’exportation de produits agricoles africains vers la Chine, d’avoir accordé un traitement tarifaire nul aux pays africains les moins avancés pour 98 % des produits exportés vers la Chine et d’avoir facilité l’exportation de produits de spécialité africains de haute qualité vers la Chine. La partie africaine salue le volume record des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique et le statut de la Chine comme premier partenaire commercial de l’Afrique pendant 15 années consécutives.
7.3.2 La Chine salue les progrès importants réalisés dans le développement de la ZLECA et continuera à fournir du matériel logistique et une assistance technique au Secrétariat de la ZLECA. Les deux parties exploiteront le rôle du Groupe d’experts de la coopération économique Chine-Afrique et élargiront continuellement la coopération dans le domaine du développement des zones de libre-échange.
7.3.3 La Chine salue l’adoption par l’Afrique de l’Accord sur le commerce numérique pour créer un marché numérique intégré pour la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. La Chine est prête à renforcer la coopération pratique avec l’Afrique sur le commerce numérique, à renforcer l’harmonisation des règles du commerce numérique et à soutenir les entreprises nationales dans l’élargissement de la coopération dans des domaines tels que le réseau 5G, les villes intelligentes et le commerce électronique, afin de promouvoir le commerce numérique en Afrique.
7.3.4 La Chine prendra des mesures proactives pour élargir l’accès au marché de l’Afrique, en vue de faciliter l’entrée des biens et services africains sur le marché chinois à des conditions plus favorables et plus compétitives. La Chine améliorera les mesures liées au « canal vert » pour l’exportation des produits agricoles africains vers la Chine, aidera les pays africains à créer des plateformes électroniques pour le commerce des produits alimentaires et leur permettra de coopérer avec les plateformes de commerce des produits alimentaires en Chine. Les deux parties appellent à une utilisation plus large du système panafricain de paiement et de règlement et du système interbancaire transfrontalier (CIPS) en RMB dans toute l’Afrique et encourageront l’utilisation de leur propre monnaie dans les transactions. Dans le cadre des règles de l’OMC, la Chine encouragera davantage les mesures de facilitation du commerce en faveur de l’Afrique, accélérera la coordination des règles dans divers domaines et développera les importations de produits manufacturés industriels haut de gamme africains à l’échelle mondiale.
7.3.5 La Chine est disposée à renforcer la communication avec les pays africains et à continuer de partager les réglementations et informations douanières pertinentes de la Chine pour faciliter l’importation de produits africains, notamment en organisant des formations pour les acteurs du commerce des produits agricoles et alimentaires africains.
7.3.6 La Chine continuera d’organiser des événements de promotion du commerce électronique pour les produits africains de qualité et le tourisme, et approfondira la coopération dans le commerce des services, les produits numériques, le commerce électronique et d’autres domaines. La Chine continuera d’organiser des expositions majeures et de créer la zone d’exposition des produits africains dans le cadre de l’Exposition internationale d’importation de Chine. La Chine se félicite de la participation des gouvernements, des associations industrielles et des entreprises africaines à l’Exposition internationale d’importation de Chine, à la Foire d’importation et d’exportation de Chine, à la Foire internationale du commerce des services de Chine, à l’Exposition mondiale du commerce numérique et à l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, et de leur organisation d’activités de promotion du commerce et de l’investissement par le biais des canaux d’exposition pour promouvoir les produits et services nationaux. La Chine encouragera la participation des entreprises chinoises aux expositions économiques, commerciales et d’investissement organisées par la partie africaine. La partie africaine se félicite de l’organisation par l’Algérie de la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF) 2025 et invite la Chine à découvrir les diverses opportunités offertes par le marché africain et à développer des affaires dans les différents secteurs économiques.
7.3.7 La Chine aidera les pays africains à construire des zones de démonstration d’exportation et des centres d’exposition commerciale pour l’élevage, le Juncao (herbe fongique), les cultures tropicales spécialisées, entre autres, afin d’améliorer leur capacité d’exportation vers la Chine.
7.3.8 La Chine aidera les pays africains à renforcer leurs capacités dans des domaines tels que la quarantaine animale et végétale, la sécurité alimentaire à l’importation et à l’exportation et la quarantaine sanitaire, afin d’accélérer le commerce du soja, du bœuf, des noix, du café, du cacao, du vin rouge et d’autres produits agroalimentaires, aquatiques et de la pêche.
7.3.9 La partie africaine apprécie la mise en œuvre par la Chine du programme de partenariat « Douanes intelligentes » dans le cadre de l’Initiative pour la démocratie et le développement (GDI) et est prête à jouer un rôle actif dans la coopération « Douanes intelligentes, frontières intelligentes, connectivité intelligente ». La Chine élargira sa coopération avec les autorités douanières des pays africains dans des domaines tels que la facilitation du dédouanement, l’application de la loi et le renforcement des capacités, et luttera conjointement contre les actes illicites et criminels tels que la contrefaçon, la fraude commerciale et la contrebande illégale de patrimoine culturel et d’espèces sauvages menacées d’extinction et de leurs produits.
7.4 Développement des infrastructures
7.4.1 Les deux parties reconnaissent que le développement des infrastructures est une garantie fondamentale pour l’industrialisation. Elles mettront en œuvre conjointement l’important consensus atteint lors des réunions de haut niveau sur le thème « Industrialisation, modernisation agricole et développement vert – la voie de la modernisation » et « Poursuivre la coopération de haute qualité dans le cadre de l’initiative Ceinture et Route comme plate-forme de modernisation caractérisée par une planification commune, une construction commune et des bénéfices communs ». L’Afrique apprécie l’aide apportée par la Chine aux 21 projets clés de connectivité des infrastructures mis en œuvre en Afrique suite à la 8e Conférence ministérielle du FCSA pour renforcer la connectivité en Afrique. La Chine encouragera les institutions financières et les entreprises à participer aux projets d’infrastructures africains conformément aux principes commerciaux par le biais d’un mode intégré d’investissement-construction-exploitation, de partenariats public-privé, etc., afin de créer des conditions plus propices à l’industrialisation de l’Afrique.
7.4.2 Les deux parties encourageront, par des moyens basés sur le marché, les entreprises chinoises à participer à la coopération dans les domaines des autoroutes, des chemins de fer, de la logistique et des entrepôts à l’étranger en Afrique dans le cadre de la coopération dans le cadre de la Ceinture et de la Route.
7.4.3 La Chine encourage les entreprises chinoises compétentes à participer, conformément aux principes du marché, à la construction et à l’exploitation des ports africains, y compris la construction de ports modernes englobant la manutention, la logistique et les services commerciaux, et soutient les compagnies maritimes dans l’ouverture de nouvelles routes entre la Chine et l’Afrique en réponse à la demande du marché.
7.4.4 Les deux parties encouragent les entreprises chinoises compétentes à investir dans les aéroports et les compagnies aériennes africaines et soutiennent les entreprises de transport aérien dans l’ouverture de nouvelles lignes et de nouveaux vols en fonction des accords bilatéraux sur les droits de trafic et de la demande du marché. La Chine est prête à renforcer la reconnaissance mutuelle des normes de l’aviation civile avec l’Afrique pour promouvoir la connectivité des normes.
7.4.5 Les deux parties encouragent la transition vers des transports verts. Cela encourage les entreprises chinoises à participer à l’installation d’infrastructures pour soutenir la transition verte avec la technologie avancée chinoise reconnue.
7.5 Économie numérique
7.5.1 Les deux parties considèrent le développement de l’économie numérique comme un choix stratégique pour saisir les opportunités offertes par le nouveau cycle de révolution scientifique et technologique et de transformation industrielle, et saluent le succès du Forum sur la coopération numérique Chine-Afrique et du Forum sur la coopération Chine-Afrique en matière de renforcement des capacités numériques. L’Afrique apprécie l’aide chinoise aux 18 grands projets d’économie numérique mis en œuvre à la suite de la huitième Conférence ministérielle du FCSA pour promouvoir la transformation numérique dans les pays africains, et soutient le Plan d’action Chine-Afrique pour la coopération et le développement numériques proposé par la Chine. Les deux parties s’engageront à créer un écosystème de coopération numérique Chine-Afrique pour partager les bénéfices de l’économie numérique et combler la fracture numérique. La Chine soutiendra la transformation numérique et l’accélération de l’innovation en Afrique.
7.5.2 La Chine et les pays africains mettront en œuvre conjointement le Plan d’action pour la coopération et le développement numériques Chine-Afrique, renforceront la synergie des stratégies et approfondiront la coopération en matière de politique numérique, d’infrastructure numérique, d’innovation numérique, de transformation numérique, de sécurité numérique et de capacité numérique, afin de promouvoir conjointement une croissance inclusive et un développement durable, de combler la fracture numérique, de faire progresser la modernisation par la numérisation et de parvenir à un développement commun et à des avantages à grande échelle.
7.5.3 L’Afrique prendra une part active à l’Initiative visant à promouvoir l’alphabétisation et les compétences numériques pour tous, proposée par la Chine dans le cadre de l’Initiative mondiale pour la démocratie (GDI), et appelle les autres pays et organisations internationales à se joindre à l’Initiative et à apporter un soutien aux pays en développement pour développer l’économie numérique et renforcer les capacités.
7.5.4 L’Afrique salue le lancement par la Chine du satellite SDGSAT-1 et le partage des données avec la communauté internationale, y compris les pays africains, et apprécie la fourniture par la Chine de produits de cartographie par satellite à l’Afrique, qui soutiennent la prise de décision scientifique de l’Afrique dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. La Chine et l’Afrique s’efforceront de renforcer l’utilisation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication tout en protégeant les données personnelles des utilisateurs.
7.5.5 Les deux parties feront progresser la coopération dans des domaines tels que le calcul de haute performance et la robotique, soutiendront le développement de start-ups d’innovation numérique et exploreront la création conjointe de centres de coopération en matière de technologies numériques avancées et d’accélérateurs d’innovation.
7.6 Financement de la coopération
7.6.1 Les deux parties estiment que la coopération financière donne une forte impulsion à une coopération de haute qualité entre la Chine et l’Afrique. L’Afrique remercie la Chine d’avoir présenté les neuf programmes lors de la huitième Conférence ministérielle du FCSA à Dakar en 2021 et, dans ce cadre, d’avoir fourni 10 milliards de dollars de facilités de crédit et 10 milliards de dollars de financement du commerce à l’Afrique, d’avoir encouragé les entreprises chinoises à investir 10 milliards de dollars supplémentaires en Afrique et d’avoir acheminé 10 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux vers les pays africains. L’Afrique apprécie la contribution positive de la Chine pour aider les pays africains à résoudre les problèmes de dette par des canaux multilatéraux et bilatéraux, et exhorte les autres créanciers officiels bilatéraux, les créanciers commerciaux et les créanciers multilatéraux à participer au traitement et à la restructuration des dettes des pays africains selon le principe d’actions conjointes et de partage équitable des charges. La Chine et l’Afrique félicitent également la Banque africaine de développement et la Banque populaire de Chine pour le déploiement réussi et les résultats de la première phase de 2 milliards de dollars du Fonds africain de croissance. La Chine se réjouit de contribuer à une ambitieuse 17e reconstitution du Fonds africain de développement (FAD).
7.6.2 Les deux parties appellent le FMI et la Banque mondiale à réformer leurs procédures d’approbation des prêts afin d’aider les pays africains à accéder plus efficacement au financement du développement. Les deux parties appellent la communauté internationale à honorer les engagements financiers pris envers l’Afrique pour l’aider à faire face au changement climatique.
7.6.3 La Chine mettra en œuvre un plan de coopération avec les institutions financières africaines et renforcera sa coopération avec les institutions multilatérales de développement, notamment la Banque africaine de développement, la Banque ouest-africaine de développement, la Banque de commerce et de développement de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe et la Banque africaine de l’énergie. La Chine se félicite de la création d’un troisième siège pour l’Afrique subsaharienne au FMI afin de renforcer sa voix au sein de l’institution.
7.6.4 La Chine soutiendra les institutions d’investissement en actions telles que le Fonds de la Route de la soie et le Fonds de coopération Chine-Afrique pour les capacités industrielles afin d’accroître activement les investissements en Afrique. La Chine est prête à soutenir le développement des infrastructures, le développement des ressources énergétiques, le développement de l’agriculture et de l’industrie manufacturière, ainsi que le développement intégré de toute la chaîne industrielle en Afrique par une combinaison de prêts concessionnels, d’autres types de prêts, d’investissements en actions et de financements commerciaux. Sur la base du soutien financier susmentionné, la Chine fournira des services intégrés de financement inclusif à l’Afrique. Par le biais de prêts, de coopération avec les institutions financières bilatérales et multilatérales, et de partage et d’échange d’expériences, la Chine soutiendra les projets de subsistance dans les pays africains et le renforcement des capacités des PME africaines, afin de contribuer à accroître le sentiment d’épanouissement et de bonheur des populations africaines.
7.6.5 Les deux parties continueront à faire jouer le rôle du Consortium de coopération financière Chine-Afrique, à renforcer le partage d’informations et la coopération commerciale entre les institutions financières des deux parties, à soutenir les institutions financières chinoises dans l’ouverture de succursales en Afrique et à étendre l’utilisation du RMB en Afrique.
7.6.6 Dans le cadre du respect des règles et procédures multilatérales, la Chine aidera les pays africains à accéder efficacement aux ressources de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement, de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et de la Nouvelle Banque de développement, afin d’élargir les canaux de financement, de promouvoir le partage d’informations et de renforcer les capacités.
7.6.7 Les deux parties appellent la Banque internationale pour la reconstruction et le développement à achever dans les délais l’examen des fonds propres de 2025 et à renforcer efficacement la capacité de financement et de prêt des banques multilatérales de développement par des moyens tels que la reconstitution du capital. Les deux parties appellent le FMI à augmenter le plus rapidement possible la quote-part de la Chine d’ici juin 2025 et à tenir compte des préoccupations de l’Afrique. Les deux parties appellent à promouvoir les réformes des DTS pour répondre pleinement aux besoins de financement du développement de l’Afrique. Les banques multilatérales de développement devraient fournir davantage de prêts concessionnels à long terme et de subventions pour combler le déficit de financement du Programme de développement durable à l’horizon 2030 sans compromettre l’aide publique au développement. Les deux parties appellent les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement à intégrer la vulnérabilité multidimensionnelle dans les pratiques et politiques existantes en matière de viabilité de la dette et de soutien au développement, selon les besoins, dans le cadre de leurs autorisations respectives, et à réexaminer la question cruciale de la révision de la viabilité de la dette. La Chine se félicite de l’organisation des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale au Royaume du Maroc, en octobre 2023, et réaffirme l’importance des objectifs contenus dans la Déclaration de Marrakech sur l’accélération du financement de l’émergence en Afrique en vue de mettre en œuvre une architecture financière mondiale plus équitable et plus propice au développement de l’Afrique et à la réalisation de ses priorités de croissance qui respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale des États africains et contribue au développement de ses populations.
7.6.8 Les deux parties réaffirment qu’il est nécessaire que les notations de crédit faites par certaines institutions internationales sur les économies des pays en développement, y compris africains, et qui ont un impact sur le coût de l’emprunt, soient plus objectives et transparentes. Nous encourageons la création d’une agence de notation africaine, sous l’égide de la Banque africaine de développement, dont l’objectif sera d’instaurer une nouvelle culture d’évaluation qui prenne en compte les spécificités des économies africaines. Dans le même esprit, nous appelons à une réévaluation du produit intérieur brut des économies africaines, y compris la richesse verte du continent africain.
8. SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DES TALENTS ET À L’AUTONOMISATION DES FEMMES ET DES JEUNES EN AFRIQUE
8.1 Éducation
8.1.1 La Chine félicite vivement l’UA d’avoir fait du thème de l’année 2024 « Éduquer un Africain apte au 21e siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique », soutient la transition de l’éducation en Afrique et estime que de tels efforts sont bénéfiques pour la transformation économique et sociale et l’amélioration du bien-être des populations en Afrique. Reconnaissant l’importance de la coopération en matière d’éducation dans le développement durable de la coopération sino-africaine, les deux parties sont disposées à mieux aligner le Plan de coopération sino-africaine sur le développement des talents avec l’Année de l’éducation de l’UA pour soutenir le développement durable de l’Afrique.
8.1.2 La partie africaine félicite vivement la Chine pour avoir organisé des ateliers Luban et d’autres programmes de formation professionnelle en Afrique, et apprécie le soutien de la Chine dans des domaines tels que les fournitures et équipements, l’orientation technique, les professionnels de l’enseignement, la formation du personnel et l’élargissement de l’accès aux technologies dans les écoles, en particulier dans les zones rurales. La Chine continuera de mettre en œuvre le Plan de coopération sino-africain en matière d’enseignement professionnel « Avenir de l’Afrique » et de travailler avec les pays africains pour développer des ateliers Luban de haut niveau en ajoutant davantage de matières et en dispensant un enseignement en technologie de l’ingénierie.
8.1.3 Les deux parties continueront de soutenir le développement de haute qualité des Instituts Confucius en Afrique. La Chine est disposée à conclure des accords de coopération sur l’enseignement international du chinois avec les départements de l’éducation des pays africains et à soutenir l’enseignement du chinois en Afrique par l’ouverture conjointe de disciplines de chinois, la formation des enseignants de chinois, l’enseignement et l’apprentissage numériques, etc.
8.1.4 Les deux parties soutiendront les universités chinoises et africaines dans la mise en œuvre du « Plan de coopération 100 universités Chine-Afrique », s’associeront à l’UNESCO pour mettre en œuvre le programme « Campus Afrique : Renforcer l’enseignement supérieur en Afrique grâce à la coopération Chine-Afrique », et soutiendront les visites d’études et les visites professionnelles en Chine de chercheurs africains, afin de renforcer les échanges et la coopération en matière de recherche scientifique entre les universités chinoises et africaines.
8.1.5 La Chine travaillera avec les pays africains pour créer un Centre de coopération régionale Chine-Afrique sur l’éducation numérique afin de fournir une formation aux compétences numériques aux enseignants, de partager des cours pour les étudiants et de dispenser un enseignement sur le patrimoine culturel, qui peut servir de modèle pour l’éducation numérique et promouvoir l’application de l’éducation numérique dans davantage de pays africains.
8.1.6 La Chine a l’intention de développer un programme de coopération Chine-Afrique pour la formation des enseignants en STEM afin de fournir une formation au cours des trois prochaines années aux enseignants africains qui enseignent les matières STEM.
8.2 Développement des talents
8.2.1 Les deux parties reconnaissent que le talent est la ressource principale et que l’exploitation de cette ressource pour stimuler la modernisation est essentielle au développement et à la revitalisation de la Chine et de l’Afrique et à un développement pour le peuple, par le peuple et dont les fruits seront partagés entre tous. La partie africaine félicite la Chine pour avoir fourni une éducation de qualité aux pays africains dans le cadre des bourses du gouvernement chinois et des programmes de formation bilatéraux et multilatéraux. La Chine continuera à utiliser ses programmes de bourses du gouvernement pour aider l’Afrique à former des professionnels dans un large éventail de domaines de la gouvernance modernisée, du développement économique et social, de l’innovation et de l’impact scientifiques et technologiques et de l’amélioration des moyens de subsistance. À cet égard, la Chine soutiendra le développement des talents des pays africains dans les domaines universitaires liés, entre autres, à l’agriculture, à la pêche, à l’aéronautique et aux satellites, au numérique, à la médecine et à la santé publique, à l’ingénierie, aux sciences pétrolières et gazières. La Chine soutiendra la formation d’étudiants africains dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
8.2.2 La Chine continuera à offrir aux pays africains des possibilités de séminaires, de formation de personnel africain dans les domaines de la numérisation, des sciences et technologies, des sciences des satellites, de l’aérospatiale, de la médecine, de l’administration fiscale, de la culture et du tourisme et des sciences médicales, entre autres, et encouragera les entreprises chinoises en Afrique à créer des opportunités d’emploi. La Chine encouragera les universités ainsi que les écoles et collèges professionnels à coopérer avec les industries pour offrir une formation pratique aux étudiants africains pendant leurs études en Chine.
8.2.3 La Chine fournira un enseignement « en langue chinoise et compétences professionnelles » en Afrique, développera conjointement des ateliers de langue chinoise avec les pays africains lorsque les conditions le permettent, et formera du personnel possédant de multiples compétences, notamment la maîtrise de la langue, la sensibilisation culturelle et les compétences professionnelles.
8.2.4 La Chine aidera les pays africains à organiser des formations professionnelles en médecine pour aider l’Afrique à améliorer ses compétences professionnelles en matière de diagnostic et de traitement médicaux, ainsi que la formation des ingénieurs et techniciens du secteur minier.
8.2.5 Les deux parties renforceront leur coopération dans les domaines des ressources humaines et de la sécurité sociale et partageront leurs idées et leurs expériences dans des domaines tels que la promotion du plein emploi et de l’emploi de qualité, l’amélioration des systèmes de formation professionnelle tout au long de la vie et l’élargissement de la couverture des assurances sociales.
8.2.6 La Chine continuera de promouvoir la mise en œuvre du Programme de formation d’excellence pour les jeunes agronomes africains et de soutenir la formation des dirigeants du développement rural africain.
8.2.7 La Chine lancera le Plan de coopération Chine-Afrique de 100 universités sur la base de la mise en œuvre du Plan de coopération Chine-Afrique 20+20 des universités. La Chine souhaite accélérer la mise en œuvre du Programme de soutien à la santé en Afrique, soutenir le développement durable des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, aider les pays africains à améliorer les services du système médical, intensifier la formation des professionnels de santé africains et mener des échanges universitaires et une coopération technique en matière de soins médicaux et de recherche en éducation médicale.
8.2.8 La Chine mettra en œuvre le Programme de coopération Chine-Afrique sur la formation culturelle et touristique, continuera d’améliorer la formation des ressources humaines africaines, augmentera les échanges d’expériences et le partage d’informations avec l’Afrique en matière de développement du tourisme et renforcera la capacité d’accueil touristique des pays africains.
8.2.9 La Chine mettra en œuvre le Programme de formation professionnelle des médias africains, aidera les pays africains à former des professionnels de haut niveau dans les domaines de l’information, de la radio, de la télévision et du tourisme, et soutiendra l’Afrique dans le renforcement des capacités des médias à offrir des services de radio et de télévision.
8.2.10 La Chine fournira un soutien à 1 000 professionnels africains des sciences et technologies pour qu’ils puissent recevoir une formation en Chine et réaliser 30 programmes de laboratoire conjoints. La Chine invite les jeunes Africains à rejoindre le Programme des jeunes scientifiques talentueux (TYSP) et le Programme de coopération spéciale pour l’innovation et l’entrepreneuriat de la Ceinture et la Route, et les invite à travailler en Chine via des plateformes telles que les cours de formation scientifique et technologique « Ceinture et Route » de l’Académie chinoise des sciences pour les pays en développement (400 participants) et les programmes d’échange des instituts partenaires sino-africains. La Chine encourage les instituts de recherche et les universités africains à rejoindre l’Alliance des organisations scientifiques nationales et internationales pour les régions de la Ceinture et de la Route (ANSO), et formera 300 étudiants de troisième cycle et 30 spécialistes pour l’Afrique grâce aux bourses et aux programmes de ressources humaines de l’ANSO.
8.2.11 La Chine aidera l’Afrique à former un groupe de jeunes professionnels de la santé capables de pratiquer de manière autonome la neurochirurgie, la chirurgie cardiaque et d’autres interventions chirurgicales complexes et avancées, et à assurer la formation professionnelle des techniciens médicaux et du personnel de soutien.
8.2.12 Les deux parties renforceront l’apprentissage mutuel et le partage d’expériences dans le domaine numérique, encourageront leurs instituts de recherche, groupes de réflexion et universités à renforcer leur coopération et travailleront ensemble pour développer des plateformes de coopération pour le renforcement des capacités et former 1 000 professionnels dans le domaine numérique.
8.2.13 La Chine aidera les pays africains à améliorer leurs capacités d’administration fiscale par des moyens tels que l’assistance technique et la formation, et offrira pas moins de 100 opportunités de formation hors ligne chaque année dans le cadre du Mécanisme de coopération en matière d’administration fiscale BRI (BRITACOM).
8.3 Femmes et jeunes
8.3.1 Les deux parties reconnaissent que les jeunes ainsi que les générations futures représentent l’espoir des relations sino-africaines et que les femmes font partie intégrante de la grande et chaleureuse famille sino-africaine. Les deux parties renforceront les échanges et la coopération entre les jeunes et les femmes pour consolider les bases sociales de la construction d’une communauté de destin sino-africaine de haut niveau et établir un mécanisme du FOCAC qui appartient aux peuples chinois et africain. Conformément aux priorités de l’Agenda 2063 et de la Stratégie de l’UA pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes 2018-2028, nous convenons de renforcer la coopération sino-africaine pour la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes tout en respectant les différentes traditions et cultures, en particulier dans les domaines de l’emploi, du leadership, du travail décent, de l’entreprenariat, de l’éducation et de l’apprentissage, de l’agriculture, de la santé, de l’accès au financement, de la prévention et de la réponse à la violence sexiste.
8.3.2 La Chine continuera d’organiser le Forum de la jeunesse Chine-Afrique sur l’innovation et l’entrepreneuriat et le Festival de la jeunesse Chine-Afrique, continuera de développer des mécanismes tels que le Forum des jeunes dirigeants Chine-Afrique et favorisera les échanges et la coopération entre les jeunes chinois et africains par le biais de la Bourse internationale pour professeurs de chinois, du concours « Pont vers le chinois », des délégations en visite, etc. La Chine et l’Afrique encourageront de nouveaux projets de renforcement des capacités dans les domaines de la réduction de la pauvreté, de la revitalisation rurale, des TIC, de la technologie financière, des paiements mobiles, de l’économie numérique, du commerce électronique, du cloud computing, du big data et de la sécurité du cyberespace afin d’avoir un impact pertinent sur la croissance à fort potentiel de ces secteurs en Afrique, en mettant l’accent sur la participation des femmes.
8.3.3 Les deux parties soutiennent le projet scientifique CubeSat pour les élèves des collèges et mettront en place une alliance spatiale sino-africaine pour les jeunes en tant que plate-forme d’échanges spatiaux entre les élèves chinois et africains des collèges, et exploreront de nouvelles voies de vulgarisation scientifique dans la coopération spatiale sino-africaine, afin de jeter les bases de la réalisation de la vision de développement des pays spatiaux émergents en Afrique.
8.3.4 Les deux parties renforceront les échanges et la coopération en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, soutiendront le dialogue et les séminaires de haut niveau sur les femmes, organiseront le Forum des femmes Chine-Afrique, fourniront une petite aide aux femmes et mèneront des programmes de renforcement des capacités pour les femmes africaines, afin de promouvoir conjointement le développement complet des femmes. La Chine et l’Afrique offriront un accès à des programmes de financement, de formation et de mentorat spécifiquement adaptés aux femmes entrepreneures et propriétaires d’entreprises, assureront la participation des femmes aux processus de prise de décision au sein des industries et des chaînes d’approvisionnement, reconnaîtront leurs contributions et amplifieront leur voix. La Chine et l’Afrique mettront en place des programmes d’éducation des jeunes, de formation professionnelle et d’entrepreneuriat pour doter les jeunes des connaissances et des capacités nécessaires pour réussir dans le secteur industriel, faciliteront la création de pôles d’innovation, d’incubateurs et d’accélérateurs de start-ups dirigés par des jeunes pour soutenir le développement de solutions innovantes aux défis locaux et mondiaux. La Chine mettra en œuvre des programmes de formation spéciaux pour les femmes et les jeunes et exécutera un plan d’autonomisation de l’éducation pour les femmes entrepreneures en Afrique.
8.3.5 L’Afrique salue la mise en œuvre par la Chine du Programme d’innovation et d’entrepreneuriat pour les jeunes africains et se tient prête à soutenir la Chine dans la mise en œuvre du deuxième programme, afin de promouvoir l’emploi et l’entrepreneuriat parmi les jeunes africains et de faciliter l’incubation de projets d’entrepreneuriat et d’investissement en Afrique grâce à la formation en ligne et hors ligne fournie par le programme.
8.3.6 La Chine continuera de renforcer les échanges et la coopération avec l’Afrique sur les questions liées au handicap. Les deux parties mèneront conjointement des programmes de coopération dans des domaines tels que la réadaptation, le sport, l’éducation et l’emploi. Les programmes de formation destinés aux jeunes et aux femmes seront conçus de manière à bénéficier et à inclure les personnes handicapées, en vue de promouvoir le développement durable des personnes handicapées et de renforcer l’inclusion.
8.3.7 La Chine organisera un Forum d’échange de Wushu Chine-Afrique, établira en Afrique des centres d’entraînement de tennis de table Chine-Afrique et organisera des camps d’entraînement de tennis de table en Afrique.
9. CONSOLIDATION DE LA COOPÉRATION EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
9.1 Changement climatique
9.1.1 Les deux parties reconnaissent que le changement climatique est devenu un défi majeur pour le développement social, économique et environnemental durable de la Chine et de l’Afrique, et reconnaissent pleinement les mesures prises et les grandes contributions apportées par les deux parties en matière d’adaptation et d’atténuation du changement climatique. La Chine parle positivement du premier Sommet africain sur le climat tenu à Nairobi en septembre 2023, appelle à la mise en œuvre des engagements financiers climatiques pris lors du sommet et exhorte les pays développés à intensifier leur soutien. La Chine félicite également le Royaume du Maroc et l’Égypte pour avoir organisé la COP 22 et la COP 27 qui ont conduit à des résultats tangibles, notamment le maintien et la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), du Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris, de la Déclaration de Marrakech en faveur de la coémergence continentale, de la création du fonds pour les pertes et dommages ainsi que du programme de travail pour une transition juste. La partie africaine apprécie la partie chinoise pour les 17 projets sur le développement vert, la protection de l’environnement et l’action climatique que la Chine a entrepris depuis la huitième Conférence ministérielle du FOCAC.
9.1.2 Dans le cadre de la coopération Sud-Sud sur le changement climatique et de la coopération dans le cadre de l’initiative « Ceinture et Route », la Chine travaillera avec les pays africains pour mettre en œuvre la Déclaration sur la coopération sino-africaine dans la lutte contre le changement climatique et promouvoir la mise en œuvre du projet de la Ceinture solaire africaine. La Chine contribuera à renforcer les capacités de réponse climatique des pays africains par le biais de l’aide en matière d’approvisionnement, des échanges et du dialogue, du renforcement des capacités et de la recherche conjointe.
9.1.3 La Chine travaillera avec les pays africains pour partager les connaissances sur le changement climatique et renforcer la coopération en matière de renforcement des capacités et de recherche conjointe dans des domaines tels que le changement climatique et la gouvernance environnementale.
9.1.4 Les deux parties saluent les résultats concrets de la COP 28 de la CCNUCC qui s’est tenue aux Émirats arabes unis. Les deux parties estiment que la CCNUCC et son Accord de Paris constituent la base de la coopération en matière de changement climatique et appellent toutes les parties à respecter leurs objectifs, principes et cadres institutionnels, en particulier les principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées et les capacités respectives, et à tenir compte des situations, besoins, difficultés et préoccupations particulières des pays en développement.
9.1.5 Les deux parties réitèrent qu’en réponse aux défis du changement climatique, la communauté internationale doit défendre le multilatéralisme et s’opposer aux sanctions unilatérales et aux barrières vertes, et soulignent que la croissance économique mondiale, la sécurité énergétique et l’approvisionnement énergétique sont étroitement liés et que la transition énergétique doit être réalisée de manière juste, ordonnée et équitable.
9.1.6 Les deux parties s’engagent à établir une structure économique solide qui facilite le développement vert, à faibles émissions de carbone et circulaire, à approfondir la communication et la coopération en matière de développement vert, à participer activement à la gouvernance environnementale et climatique mondiale et à construire conjointement une communauté de vie pour l’homme et la nature.
9.2 Protection écologique
9.2.1 Les deux parties reconnaissent que la coopération en matière de protection écologique est devenue un domaine important de la coopération sino-africaine. Elles saluent le rôle important joué par le Centre de coopération environnementale sino-africain dans le renforcement des échanges et du dialogue sur les politiques environnementales et dans la mise en œuvre de la coopération environnementale et de la recherche conjointe entre les deux parties, et continueront de mettre en œuvre le Programme des envoyés verts sino-africains et le Programme d’innovation verte sino-africaine, entre autres. La Chine soutient la mise en place du Centre de l’Agence AUDA-NEPAD sur la résilience et l’adaptation au changement climatique.
9.2.2 La partie africaine apprécie le leadership de la Chine en tant que présidente de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique. Les deux parties feront jouer pleinement le rôle du Fonds de Kunming pour la biodiversité, continueront de renforcer les échanges et la coopération dans la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et favoriseront la réalisation des objectifs fixés dans le Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal.
9.2.3 Sur la base de la Coalition internationale pour le développement vert de la BRI, la Chine invitera les pays africains à participer à la Conférence sur l’innovation verte de la BRI et au Programme d’échange de talents écologiques de la BRI, ainsi qu’au dialogue politique et aux activités de renforcement des capacités dans le cadre du Réseau d’experts verts et à faibles émissions de carbone et du Partenariat pour l’investissement et le financement du développement vert, afin d’aider l’Afrique à améliorer la gouvernance environnementale et les capacités de développement durable.
9.2.4 La Chine continuera de faire progresser le projet du Centre sino-africain du bambou et de travailler avec la partie africaine pour promouvoir la coopération dans le domaine du bambou et du rotin, notamment « Le bambou comme substitut au plastique », et mettre en œuvre des projets de démonstration pour la coopération internationale dans le domaine du bambou et du rotin. Les deux parties renforceront leurs actions et leur soutien à l’Organisation internationale du bambou et du rotin et encourageront davantage de pays africains à rejoindre l’organisation.
9.2.5 La Chine est disposée à approfondir les échanges et la coopération avec l’Afrique en matière de prévention et de contrôle de la désertification en partageant son expérience en matière de prévention et de contrôle intégrés de la désertification, en fournissant un soutien technique continu au développement de la « Grande Muraille Verte » et en agissant sur la base de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Les deux parties saluent la création de l’Alliance internationale pour la résilience à la sécheresse, qui appelle la communauté internationale à lutter contre la sécheresse à laquelle sont confrontés les pays du Sud comme ceux du Nord.
9.2.6 Les deux parties renforceront leurs échanges en matière de protection de la faune sauvage et de respect de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Les deux parties soutiendront la protection, le développement et l’utilisation appropriés des ressources de la forêt tropicale humide en Afrique, assureront la surveillance et la restauration des prairies et favoriseront la protection et l’utilisation durable des prairies. La Chine et l’Afrique favoriseront les pratiques et technologies durables pour atténuer l’impact environnemental et améliorer l’efficacité des ressources dans les industries.
9.2.7 La Chine aidera l’Afrique à élaborer des plans globaux pour les ressources en eau et les bassins fluviaux et à améliorer les infrastructures hydrauliques. La Chine est disposée à mener des échanges techniques, à développer les talents et à coopérer sur des projets avec l’Afrique dans les domaines de la distribution des ressources en eau, de la prévention des inondations et des sécheresses, de l’approvisionnement en eau rurale, de l’irrigation économe en eau, de la restauration de l’écologie hydrique, de l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles et du développement de la petite hydroélectricité, entre autres.
9.2.8 La Chine aidera les pays africains à améliorer leurs capacités de traitement des déchets et des eaux usées et soutiendra les pays africains dans la construction d’installations publiques respectueuses de l’environnement, telles que des décharges et des incinérateurs, sous diverses formes.
9.2.9 Les deux parties parlent positivement de l’importance du Centre de coopération géoscientifique Chine-Afrique dans l’application technologique, le partage d’informations et l’exploitation minière verte et mèneront conjointement une coopération pratique dans la recherche géoscientifique, la gestion des géorisques du développement minéral et la formation des talents, afin d’aider l’Afrique à atteindre la durabilité économique, sociale et environnementale.
9.3 Coopération marine et maritime et gestion et prévention des catastrophes naturelles
9.3.1 Les deux parties apprécient la création du Centre de coopération Chine-Afrique pour les sciences maritimes et l’économie bleue. Les deux parties mettront activement en œuvre le Plan d’action conjoint Chine-Afrique pour la coopération marine (2024-2026) dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, approfondiront la coopération pratique dans des domaines tels que les sciences et technologies maritimes, la restauration écologique marine, l’observation et la prévision marines, la prévention et l’atténuation des catastrophes maritimes, la gestion maritime globale et l’économie bleue, et favoriseront en Afrique l’utilisation de la plateforme d’analyse en ligne de la télédétection océanique, l’évaluation du changement du niveau de la mer et de ses impacts et la compilation de la planification spatiale marine, afin de stimuler le développement durable marin des pays africains.
9.3.2 Les deux parties continueront de renforcer les échanges et la coopération dans des domaines tels que la sécurité maritime, la prévention de la pollution marine par les navires et la reconnaissance mutuelle des brevets de marin.
9.3.3 Les deux parties utiliseront l’Autorité internationale des fonds marins comme plateforme pour renforcer les échanges et la coopération, faire progresser conjointement l’élaboration de règles sur les eaux profondes et contribuer à la gouvernance mondiale des océans.
9.3.4 La Chine renforcera les échanges et la coopération avec les pays africains sur les technologies sismiques et l’atténuation des catastrophes, soutiendra le rôle du Centre africain de recherche sur l’atténuation des catastrophes dans la surveillance de l’activité sismique et volcanique, la recherche scientifique et le développement des talents, et aidera au renforcement des capacités de l’Afrique en matière d’atténuation des catastrophes.
9.3.5 La Chine travaillera avec les pays africains pour faire progresser davantage la construction du Centre de coopération Chine-Afrique sur l’application de la télédétection par satellite, partagera avec la partie africaine les données, produits, logiciels et outils fournis par les satellites terrestres et marins pour les ressources naturelles, et mènera une coopération de démonstration approfondie dans l’application de la technologie de télédétection par satellite.
10. COOPÉRATION SOCIALE ET INTERPERSONNELLE ET PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’HORIZON 2030 DES NATIONS UNIES
10.1 Santé publique et industrie pharmaceutique africaine
10.1.1 Les deux parties reconnaissent que la coopération en matière de santé publique est un élément important de la coopération amicale entre la Chine et l’Afrique, et que la construction d’une communauté de santé pour tous Chine-Afrique fait partie intégrante d’une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau. La partie africaine salue le don par la Chine de 240 millions de doses de vaccins et d’autres fournitures anti-COVID à 53 pays africains et à l’UA, ainsi que l’envoi d’équipes d’experts médicaux dans 17 pays africains en réponse à la pandémie de COVID. La partie africaine apprécie que la partie chinoise ait aidé à la construction du siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, entrepris 25 programmes de santé médicale et aidé à construire ou à moderniser huit établissements médicaux et sanitaires depuis la huitième Conférence ministérielle du FCSA. La Chine et l’Afrique travailleront ensemble en vue d’atteindre les objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés (GCR) pour s’assurer que personne ne soit laissé pour compte, conformément à l’Agenda 2030 des ODD. La Chine salue la mise en œuvre de la Stratégie africaine de santé 2016-2030 en vue de permettre au continent de renforcer sa résilience et sa souveraineté sanitaire.
10.1.2 La Chine continuera d’envoyer des équipes médicales et des experts en santé publique chinois dans les pays africains en privilégiant le partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière médicale pour offrir des services médicaux gratuits et organiser des campagnes de sensibilisation à la santé publique.
10.1.3 Les deux parties feront progresser le mécanisme de coopération entre les hôpitaux chinois et africains, établiront une alliance hospitalière Chine-Afrique, organiseront une conférence sur le développement hospitalier Chine-Afrique et exploreront la coopération en matière de services médicaux à distance et de services médicaux intelligents, pour continuer à améliorer les services et la gestion des établissements médicaux chinois et africains. Les deux parties travailleront à renforcer le système de couverture médicale universelle en Afrique pour faciliter l’accès aux soins de santé primaires à toutes les couches de la population, y compris les femmes, les personnes âgées, les nouveau-nés, les travailleurs migrants et les réfugiés.
10.1.4 Les deux parties accueilleront la Conférence sur la coopération de la Route de la soie de la santé et le Forum ministériel Chine-Afrique sur la coopération en matière de santé, institutionnaliseront le dialogue politique et les échanges techniques sur la santé publique, établiront le Centre d’échange de connaissances Chine-Afrique pour la coopération en matière de développement de la santé et organiseront un dialogue entre les groupes de réflexion chinois et africains sur la coopération en matière de santé.
10.1.5 La Chine continuera de soutenir le CDC Afrique et l’AMA afin d’aider l’Afrique à gérer rapidement les épidémies, à travers le renforcement des capacités et des infrastructures sanitaires adéquates ainsi que la création d’un laboratoire continental de contrôle des médicaments. Les deux parties soutiennent la promotion du développement de la production pharmaceutique et de l’industrie des équipements médicaux en Afrique, y compris l’accès aux principes pharmaceutiques actifs (IPA) grâce au co-investissement des secteurs privés chinois et africains, afin d’aider l’Afrique à réduire les importations de médicaments et d’équipements médicaux et à préserver la souveraineté médicale. La Chine continuera d’encourager et de soutenir les entreprises privées chinoises à investir dans l’industrie pharmaceutique africaine.
10.1.6 La Chine partagera avec les pays africains ses compétences et technologies en matière de prévention et de contrôle des maladies et soutiendra des projets clés pour soutenir la lutte des pays africains contre le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme, la schistosomiase et d’autres maladies infectieuses ainsi que différents types de cancers et de maladies cardiovasculaires, contribuera à réduire les taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique, la malnutrition infantile et aidera les pays africains à respecter l’Agenda 2030 pour le développement durable et à éradiquer les maladies évitables et à promouvoir la santé sur le continent.
10.1.7 La Chine utilisera la plateforme de démonstration et de formation sur la coopération en matière de santé de « la Ceinture et la Route » pour partager les technologies appropriées dans des domaines tels que la politique de santé, les soins de santé primaires, la santé maternelle et infantile, la gestion hospitalière, les tests d’imagerie et la biosécurité en laboratoire, et pour mener des échanges et des formations en ligne et hors ligne, afin de contribuer à améliorer l’accessibilité des services médicaux de base dans les pays africains et de contribuer à la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
10.1.8 Les deux parties encouragent des échanges plus étroits entre la Société de la Croix-Rouge de Chine et les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Afrique et dans le monde afin de renforcer la coopération dans des domaines tels que l’aide humanitaire, le renforcement des capacités d’urgence et les programmes communautaires.
10.1.9 Les deux parties encouragent les échanges et la collaboration entre les médecines traditionnelles chinoises et africaines afin de les vulgariser et de promouvoir leur impact positif sur la santé des populations. Forte de son expertise avérée en médecine traditionnelle, la Chine soutiendra le secteur de la pharmacopée africaine.
10.1.10 La Chine travaillera avec les pays africains pour créer un groupe de centres médicaux conjoints. Les deux parties mèneront des échanges et une coopération de haut niveau sur les technologies appropriées dans les domaines de la santé cardiaque, de la prévention de la cécité, des soins de santé maternelle et infantile et des services de soins de jour dans les hôpitaux, affineront les protocoles et directives cliniques, effectueront des contrôles de qualité, exploreront la recherche scientifique conjointe, diffuseront les meilleures pratiques et favoriseront le développement de l’industrie de la santé.
10.1.11 La Chine soutiendra le développement accéléré de l’AMA et la mise en œuvre du programme d’harmonisation de la réglementation des médicaments en Afrique (AMRH), afin de contribuer à améliorer le système de réglementation des produits médicaux en Afrique.
10.1.12 La Chine explorera la coopération avec l’Afrique dans le cadre du projet Shennong Herbal de la nouvelle ère, pour découvrir conjointement des ressources végétales à valeur médicinale et explorer davantage de méthodes de traitement dans la boîte à outils médicale traditionnelle.
10.2 Culture, tourisme et sports
10.2.1 Les deux parties estiment que la culture est un lien spirituel important qui unit les peuples africain et chinois et que le tourisme est un pont qui relie les civilisations et renforce l’amitié. Le renforcement de la coopération culturelle et touristique revêt une grande importance pour faciliter les échanges entre les peuples et renforcer la compréhension mutuelle entre les deux parties.
10.2.2 La Chine poursuivra ses projets phares dans les pays africains tels que la Fête du Printemps, le Forum culturel Chine-Afrique et le Rendez-vous des artistes de la Route de la soie, et soutiendra les groupes culturels et artistiques chinois et africains dans leur participation aux festivals d’art internationaux organisés par l’autre partie, ainsi que les voyages d’artistes pour inspirer davantage de création artistique. Les deux parties conviennent d’encourager leurs institutions concernées à participer aux activités de l’autre dans les domaines de la musique, de l’art, du théâtre, des bibliothèques et du patrimoine culturel dans le cadre de divers cadres, y compris la Route de la soie de la culture, et à rejoindre des mécanismes tels que la Ligue internationale des théâtres de la Route de la soie.
10.2.3 Les deux parties continueront de mettre en œuvre des plans d’accords culturels intergouvernementaux, d’encourager les échanges culturels au niveau infranational et de soutenir des interactions plus étroites entre les deux parties dans l’industrie culturelle et le commerce culturel.
10.2.4 La Chine soutient tous les pays africains ayant des relations diplomatiques avec la Chine pour qu’ils deviennent des destinations pour les groupes de touristes chinois et encourage les deux parties à renforcer les échanges et la coopération dans le domaine du tourisme pour aider à relancer l’industrie touristique africaine. La Chine soutient ses compagnies aériennes dans le renforcement de la coopération avec les compagnies aériennes africaines pour faciliter le trafic aérien entre les deux parties. La Chine soutient ses entreprises privées dans l’investissement dans l’industrie touristique africaine.
10.2.5 La Chine et les pays africains s’engagent à participer aux grandes expositions touristiques de l’autre partie, comme le China International Travel Mart. La Chine soutient les agences de voyages africaines dans leur adhésion à l’Alliance mondiale du tourisme et à l’Alliance internationale du tourisme des villes de la Route de la soie. La Chine et l’Afrique organiseront des séminaires sur la coopération touristique sino-africaine et renforceront les échanges et la coopération dans des domaines tels que la gestion des parcs, le soutien au développement du tourisme par le biais des technologies numériques et la promotion des destinations touristiques.
10.2.6 La Chine soutiendra le développement des sports de masse et des disciplines sportives en Afrique. La Chine est disposée à soutenir la préparation des athlètes africains de haut niveau pour participer aux compétitions mondiales en collaboration avec les associations sportives individuelles.
10.3 Presse et médias
10.3.1 Les deux parties estiment que la coopération dans le domaine de la presse et des médias est un élément important de l’amitié et de la coopération sino-africaines et revêt une grande importance pour la promotion de la compréhension mutuelle entre les peuples chinois et africains. Les deux parties renforceront les échanges et le dialogue et approfondiront la coopération dans le domaine de la presse et des communications, afin de mieux raconter l’histoire de l’amitié sino-africaine et de mettre en valeur les résultats fructueux de leur coopération.
10.3.2 La Chine facilitera le développement de l’industrie audiovisuelle des deux parties par des moyens tels que l’échange de programmes, la production conjointe, la coopération technique, les visites mutuelles et la formation du personnel. La Chine soutiendra la construction du Centre des médias convergés d’Afrique et travaillera avec la partie africaine pour ouvrir des chaînes pour enfants et réaliser une production conjointe de films et de programmes de télévision. La Chine aidera la partie africaine à moderniser ses installations audiovisuelles, à former le personnel des médias et à préserver les archives audiovisuelles historiques de l’Afrique.
10.3.3 La Chine mettra en place des plateformes de communication médiatique et d’échanges culturels en Afrique pour favoriser le développement intégré des médias africains. La Chine continuera de mettre en œuvre le programme des centres de presse Chine-Afrique et d’organiser des ateliers et des programmes de formation pour le personnel des médias africains.
10.3.4 La Chine salue l’adhésion des médias africains au réseau d’information de la Ceinture et de la Route, soutient le renforcement des capacités des chaînes de télévision, des radios et d’autres groupes de médias africains, encourage les échanges et la coopération entre les Chinois et les Africains travaillant dans les nouveaux médias et les médias personnels, et soutient la coopération entre les influenceurs Internet chinois et africains, afin de produire davantage d’œuvres de haute qualité.
10.3.5 Les deux parties continueront de renforcer les échanges d’informations et la production conjointe de programmes entre les médias chinois et africains, d’organiser des activités telles que des expositions de programmes chinois et des salons de cinéma Chine-Afrique, et d’organiser des visites mutuelles entre professionnels de l’information, de la radio, de la télévision et du cinéma.
10.3.6 Les deux parties continueront à renforcer les échanges et la coopération dans le domaine du cinéma, à organiser des ateliers pour les jeunes professionnels de l’industrie cinématographique africaine, à se soutenir mutuellement dans l’organisation de festivals de cinéma internationaux et à introduire davantage de films chinois et africains sur le marché de l’autre.
11. DÉVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL DU FOCAC
11.1 Les deux parties sont satisfaites du bon déroulement de la réunion des coordinateurs sur la mise en œuvre des actions de suivi de la huitième Conférence ministérielle du FCSA, des réunions des hauts fonctionnaires et des consultations entre le Comité de suivi chinois du FCSA et le corps diplomatique africain en Chine. Les deux parties continueront à tirer parti du rôle des sous-forums existants dans le cadre du FCSA et à renforcer et institutionnaliser davantage le FCSA.
11.2 Les deux parties encouragent les membres africains du FOCAC à renforcer leurs liens avec le Groupe des ambassadeurs africains en Chine, qui fait partie intégrante du mécanisme de suivi du FOCAC, afin de rendre compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre des résultats du FOCAC.
11.3 Conformément aux procédures du mécanisme de suivi du FOCAC, les deux parties décident de tenir la 10e Conférence ministérielle en République du Congo en 2027, et, avant cela, la 18e et la 19e SOM en 2026 et 2027 respectivement.
11.4 Sur la base du principe de rotation égale entre les régions au sein de l’UA, et considérant que toutes les sous-régions africaines ont eu des pays africains comme coprésidents du FOCAC pendant six ans à l’exception de l’Afrique centrale, les deux parties ont convenu de faire en sorte que deux pays d’Afrique centrale occupent successivement ce poste au cours des six prochaines années. À partir de la 11e Conférence ministérielle du FOCAC en 2030, le mandat de chaque coprésident africain du FOCAC sera réduit de six à trois ans. Nous saluons la République du Congo comme coprésident du FOCAC de 2024 à 2027 et la République de Guinée équatoriale comme coprésidente de 2027 à 2030.