Création de l’Alliance des Etats du Sahel par le Mali, le Niger et le Burkina Faso: Et si ces Etats reçoivent le soutien des BRICS ?

Les régimes militaires dirigés par Assimi Goïta au Mali, Ibrahim Traoré au Burkina Faso et Abdourahamane Tiani au Niger ont signé samedi une charte établissant une alliance défensive.

Cette « Charte du Liptako-Gourma » créé « l’Alliance des États du Sahel » (AES), a écrit sur X (ancien Twitter), le chef de la junte au Mali, Assimi Goïta. Son but est « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle », a-t-il souligné. La charte prévoit (art. 6) que « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance ».

Si les États du Sahel, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, bénéficiaient du soutien des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour la création de leur Alliance, cela pourrait avoir un impact conséquent à divers égards.

Tout d’abord, le soutien économique et infrastructurel des BRICS serait d’une importance capitale. En qualité de bloc économique émergent, ces pays pourraient injecter des investissements substantiels dans des secteurs clés de ces États sahéliens. Cette assistance favoriserait le développement des infrastructures, des technologies et des initiatives économiques, potentiellement stimulant la croissance et renforçant les capacités commerciales régionales.

De plus, un tel soutien des BRICS pourrait engendrer une coopération étroite en matière de sécurité et de stratégie. Cette alliance pourrait instaurer un échange de connaissances approfondi, une formation spécialisée et un appui technique visant à adresser les défis persistants en termes de sécurité, particulièrement ceux liés à la lutte contre le terrorisme.

Il est essentiel de souligner que cette collaboration entre les États du Sahel et les BRICS pourrait potentiellement changer la donne, offrant une opportunité remarquable pour le développement économique et la stabilité sécuritaire dans la région. Toutefois, cela pourrait également susciter des réactions variées et des ajustements géopolitiques, nécessitant une gestion prudente des dynamiques régionales et internationales.

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